Donald Trump change tardivement de ton sur la Syrie

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Le président américain a signé un décret exécutif imposant des sanctions contre plusieurs ministres turcs, en représailles à l’offensive menée par Ankara.

Par Publié aujourd’hui à 04h32

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Donald Trump a changé de ton au cours d’une nouvelle conversation téléphonique avec son homologue Recep Tayyip Erdogan.
Donald Trump a changé de ton au cours d’une nouvelle conversation téléphonique avec son homologue Recep Tayyip Erdogan. NICHOLAS KAMM / AFP

Les Etats-Unis ont tenté de sortir de leur état de sidération sur le dossier syrien, lundi 14 octobre. Une semaine après avoir pris acte de la volonté de la Turquie de s’attaquer à ses alliés kurdes dans le nord-est de la Syrie, retirant en conséquence les forces spéciales américaines déployées à la frontière, Donald Trump a changé de ton au cours d’une nouvelle conversation téléphonique avec son homologue Recep Tayyip Erdogan.

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Selon le vice-président, Mike Pence, qui va se rendre très prochainement à Ankara avec le conseiller à la sécurité nationale, Robert O’Brien, le président des Etats-Unis a « très clairement indiqué » que Washington « souhaite que la Turquie mette un terme à l’invasion, mette en œuvre un cessez-le-feu immédiat et entame des négociations avec les forces kurdes en Syrie afin de mettre fin à la violence ». Une fermeté tardive, les Etats-Unis s’étant dans un premier temps contentés de juger que cette offensive était « une mauvaise idée », alors que Donald Trump a répété sur Twitter, lundi encore, sa volonté de se désengager de la région.

« Quiconque veut aider la Syrie à protéger les Kurdes me convient bien, que ce soit la Russie, la Chine ou Napoléon Bonaparte. J’espère qu’ils vont tous très bien, nous sommes à 7 000 miles ! », a écrit le président des Etats-Unis avec désinvolture. Il n’a pas caché son désir de se concentrer sur une autre frontière, celle qui sépare les Etats-Unis du Mexique.

Des sanctions surtout symboliques

« Pendant des années, les Etats-Unis et nos partenaires kurdes syriens se sont battus héroïquement pour piéger l’Etat islamique et détruire son califat », a déploré lundi le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell (Kentucky). « Abandonner cette lutte maintenant et retirer les forces américaines de la Syrie recréeraient les conditions » d’une résurgence djihadiste, s’est-il inquiété.

Sans doute pour tenir compte du mécontentement que sa gestion de l’offensive turque a provoqué dans les rangs républicains, Donald Trump a signé un décret exécutif imposant des sanctions surtout symboliques contre les ministres de l’énergie, de la défense et de l’intérieur de Turquie. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et leurs transactions internationales en dollars sont bloquées.

De même, des taxes visant l’acier produit en Turquie ont été rétablies. Washington a enfin gelé des négociations en vue d’un accord commercial. Le secrétaire à la défense, Mark Esper, doit se rendre à Bruxelles pour inviter les autres membres de l’OTAN, dont est membre Ankara, « à prendre des mesures diplomatiques et économiques collectives et individuelles en réponse à ces odieux actes turcs ».

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