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Des djihadistes et leurs familles ont profité d’une pause décrétée, dimanche, dans l’assaut contre cette dernière poche du califat de l’EI en Syrie pour se rendre.
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Sur une petite colline à quelques kilomètres de Baghouz, aux confins du sud-est syrien, une dizaine de véhicules blindés de la coalition internationale et des Forces démocratiques syriennes (FDS) encadrent des groupes d’hommes, assis en file indienne. Des soldats étrangers, vraisemblablement américains, assistés de membres des renseignements kurdes, cagoulés, les appellent, un à un, pour un bref interrogatoire.
Quelques visages étrangers, des Indonésiens, d’autres de type caucasien, sont reconnaissables parmi les 150 hommes répartis sur la colline et tenus à bonne distance des journalistes. Un autre groupe de 200 personnes, des femmes en niqab noir accompagnées d’enfants, attend à l’écart. Au troisième jour de l’assaut final contre le dernier réduit du califat de l’organisation Etat islamique (EI), lundi 4 mars, ces combattants djihadistes et leurs familles ont profité d’une pause décrétée la veille au soir dans les combats pour se rendre.
« En ralentissant l’offensive à Baghouz hier, nous avons réussi à évacuer près de 3 000 personnes de la poche de l’Etat islamique à travers le corridor humanitaire que nous avons ouvert. Un grand nombre de djihadistes de Daech [acronyme arabe de l’EI] se sont rendus à nos forces parmi ce groupe pendant la nuit », a tweeté lundi soir le porte-parole des FDS, Moustafa Bali.
Quelques heures plus tôt, l’Observatoire syrien des droits de l’homme dénombrait 300 combattants sortis de Baghouz depuis la veille. « La majorité dont des Irakiens et des Syriens. Ils n’ont plus d’espoir. Ils ne regrettent rien mais ils n’ont plus la volonté de combattre et sont anéantis moralement », assure Adnan Afrin, le commandant des FDS, à la tête de l’offensive de Baghouz.
« Les combats sont intenses »
Des centaines d’autres combattants de l’Etat islamique et leurs familles pourraient encore se trouver dans le mouchoir de poche auquel est désormais réduit le califat, terrés dans des tunnels et des tranchées. Dans ce carré qui ne contient plus que quelques grappes de maisons et un vaste campement de tentes et de véhicules en grande partie abandonné, coincé entre le mont Baghouz et l’Euphrate, les membres de l’EI ont été soumis, pendant deux jours, à un déluge de feu des avions de la coalition internationale et des artilleurs des FDS. Ainsi pris en étau, ils ont pourtant opposé une résistance acharnée à la coalition des forces arabo-kurdes, profitant d’un réseau de tunnels creusés entre le village et le campement pour se terrer.
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