vivez la soirée électorale du second tour avec Jeune Afrique – JeuneAfrique.com

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Ce dimanche 13 octobre, les électeurs tunisiens étaient appelés aux urnes pour la troisième fois en moins d’un mois, afin de départager Kaïs Saïed et Nabil Karoui, les deux finalistes du scrutin présidentiel. Ambiance, premières estimations, analyses… Jeune Afrique vous fait vivre en direct la soirée électorale.


• Plus de sept millions d’électeurs tunisiens étaient appelés aux urnes dimanche 13 octobre, afin de départager Kaïs Saïed et Nabil Karoui, les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle. Après le premier round, le 15 septembre, et les législatives du 6 octobre, il s’agit du troisième scrutin en moins d’un mois. Un calendrier accéléré notamment par la mort prématurée du président en exercice Béji Caïd Essebsi.

• La campagne de l’entre-deux tours s’est déroulée dans un climat étrange, les législatives prenant parfois le dessus dans le régime semi-parlementaire qu’est la Tunisie, mais surtout l’un des deux concurrents, Nabil Karoui, étant en détention. Après plusieurs refus de la justice, qui l’a incarcéré le 23 août pour blanchiment d’argent et évasion fiscale, ce dernier a finalement été libéré mercredi 9 octobre, permettant qu’un débat télévisé se tienne entre les deux prétendants à la magistrature suprême.

• À 15h30, la participation pour ce second tour était de 39,2 %, selon l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), soit une légère progression par rapport à la première manche (27,84 % à 15h).

19h

Kaïs Saïed est allé voter en milieu de matinée, dans un bureau situé près de son ancien appartement du quartier Ennasr, à Tunis. C’est d’ailleurs près de ce lieu que se trouve son bureau, où Jeune Afrique l’avait rencontré après sa victoire au premier tour (avec 18,4 % des voix) – retrouvez le portrait que nous lui avions consacré >>> Le mystère Kaïs Saïed.

Au milieu d’une armée de journalistes, quelques proches attendaient le candidat. Parmi eux, sa sœur, Rim Saïd Kourda, et son beau-frère, Ferid Kourda, des soutiens discrets de sa campagne qui ne souhaitent surtout pas être mêlés à la vie politique s’il est élu, par « conscience des écueils passés quand les familles des politiciens s’immisçaient dans les décisions ».

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La foule se bousculant autour de Kaïs Saïed, à l’entrée du bureau de vote d’Ennasr, à Tunis, dimanche 13 octobre 2019. © Camille Lafrance pour JA

D’anciens voisins étaient présents également, comme Jalel, venu avec sa femme et ses trois enfants. « On se croisait souvent dans la rue, il est très patriote et intègre. Il est différent des membres des autres partis politiques qui manquent d’honnêteté », assure ce propriétaire de restaurants. Aujourd’hui, comme nombre de ses partisans, il espère qu’il s’attellera au problème de la corruption et se battra pour une meilleure gouvernance. « Comme il est indépendant, il aura les mains libres et pourra se permettre beaucoup de choses », anticipe-t-il.

18h30

Dans un autre bureau de vote tunisois, à El Manar, l’ambiance était différente. « Pendant un temps, je pensais devoir choisir entre la peste et le choléra, finalement j’ai changé de priorité et j’ai choisi celui qui est à l’opposé des obscurantistes », explique ainsi Lamia, une jeune maman qui vient d’accomplir son devoir citoyen. Le buraliste du quartier commente à son tour : « Les femmes votent pour Karoui et les jeunes pour Saïed. Encore une fois, la Tunisie est divisée. Après tout ce remue-ménage, il va falloir s’entendre. »

18h

Depuis l’ouverture des bureaux de vote, de nombreux appels ont signalé l’absence d’observateurs partout sur le territoire. Si bien que Noureddine Taboubi, le secrétaire général du syndicat UGTT, qui avait dépêché une mission spéciale, est intervenu pour faire remarquer que certains directeurs de bureaux ont refusé la présence d’observateurs.

« L’isie a fourni plus de 33 000 accréditations à des observateurs pour l’élection présidentielle, a répondu Anis Jarboui, membre du bureau de l’instance, ce qui est un nombre significatif. La commission n’est pas responsable de la mauvaise distribution de ces observateurs dans les bureaux de vote. »

La journée a également été marquée par l’agression de quelques militants de Qalb Tounes, le parti de Nabil Karoui, dont son coordinateur général à El Hamma (Sud).



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JeuneAfrique

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