Société : Quand une fille n’a que d’yeux pour son père, elle écarte la mère

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En plein œdipe, votre enfant vous met sur la touche. Un passage obligé pour celui qui prend ses parents pour modèle.

Elle n’a d’yeux que pour lui. A l’image d’une amoureuse transie, cette fillette en pince pour son père, et lui seul, dès lors qu’il est présent, évinçant radicalement cette « maman très triste » qui en témoigne sur le site Nanny Secours : dès que son père rentre à la maison, « elle saute dans ses bras et ne veut plus le quitter… Elle ne veut pas me voir, écrit la mère aux abois, ne veut pas m’embrasser ou ne veut pas que j’aille la coucher. Quand je m’approche pour un bisou, elle me repousse… ».

Pas facile de composer avec la complicité de ce « couple » fusionnel, formé par la fillette et son père. Comment aborder sereinement cette relation privilégiée, voire exclusive ?

Relation exclusive

Œdipe n’est pas bien loin, bien sûr. « Classiquement, cette période va se situer chez l’enfant entre 3 et 6 ans. C’est une relation exclusive avec le parent du sexe opposé. Il est même courant que l’enfant exprime le souhait de se marier avec ce père ou cette mère, explique le psychopédagogue Alain Sotto, pour qui il convient de remettre immédiatement les pendules à l’heure. Le parent est un modèle pour l’enfant, au même titre que le couple formé par ses parents, ce qui le pousse à vouloir être ce partenaire. »

« LE PARENT EST UN MODÈLE POUR L’ENFANT, AU MÊME TITRE QUE LE COUPLE FORMÉ PAR SES PARENTS, CE QUI LE POUSSE À VOULOIR ÊTRE CE PARTENAIRE. » ALAIN SOTTO, PSYCHOPÉDAGOGUE

Au-delà de ce syndrome, l’enfant est en quête d’un attachement sécurisant, ce qui peut l’amener à privilégier l’un de ses parents. Il recherche des situations qui lui procurent un maximum de plaisir, dénuées de contraintes le plus souvent, où il est considéré, et où il sent que l’adulte face à lui est à 100 % investi.

« Il faut accepter que son enfant se tourne vers un parent plus qu’un autre. C’est souvent provisoire d’ailleurs. De cette relation, l’enfant tire un sentiment de liberté et d’acceptation qui renforce l’image de soi, et qui contribue à la construction de son identité. Tout cela est bon. Pour lui et sa famille »,relativise Alain Sotto, coauteur du Beau Métier de parent (Hugo Doc, 2016).

Tensions et jalousie

Et si cette exclusion s’accentue, si elle vient à déstabiliser le parent laissé pour compte et à le faire surréagir, et même à culpabiliser ? « L’enfant n’a foncièrement pas conscience du penchant qu’il a pour l’un ou l’autre de ses parents, il ne le fait pas volontairement et sciemment non plus », observe Alain Sotto.

Mais cette situation peut évidemment générer des tensions au sein du couple et attiser la jalousie de celui qui est mis à l’écart, soucieux de ne pas avoir ni sa place auprès de l’enfant ni son compte d’affection. Elle peut être liée à l’emprise exercée par l’un des parents – « Tu es toujours après elle », « Laisse-moi donc faire aussi » – et il y a tout lieu de « revendiquer » sa place. Si ce n’est pas le cas, le mieux est de se réjouir de l’attachement que son enfant éprouve pour l’autre, et même s’il doit s’accompagner d’une frustration chez le parent exclu.

« L’idéal est évidemment que le parent “préféré” s’attache à (ré)introduire le parent délaissé », conseille le psychopédagogue. Au gré des lubies enfantines, et pour un épanouissement partagé, aux parents de toujours communiquer, s’allier et conjuguer leurs atouts.

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