En Pologne, l’opposition libérale démunie face au PiS

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Les ultraconservateurs du PiS, au pouvoir depuis 2015, sont largement favoris des législatives du 13 octobre.

Par Publié aujourd’hui à 14h00

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Lors d’un meeting du chef de file du PiS, Jaroslaw Kaczynski, mercredi 9 octobre, à Kielce.
Lors d’un meeting du chef de file du PiS, Jaroslaw Kaczynski, mercredi 9 octobre, à Kielce. WOJTEK RADWANSKI / AFP

A la veille du scrutin des législatives, dimanche 13 octobre, les forces politiques en présence en Pologne avancent en cinq blocs compacts, dont les intentions de vote n’ont quasi pas évolué depuis deux mois, en dépit d’une campagne mouvementée. Les ultraconservateurs du PiS (Droit et justice), au pouvoir depuis 2015 et largement favoris, sont crédités de 42 % à 45 % des voix, la Coalition civique (KO), centriste, de 23 % à 26 % des voix, et la liste d’union de la gauche de 11 % à 14 %.

Quant aux conservateurs paysans du PSL et à l’extrême droite de Konfederacja, ils oscillent autour du seuil électoral de 5 %. Si les scores du PiS et des trois partis « anti-PiS » amenés à former une éventuelle coalition paraissent à peu près égaux, il faudrait à ces derniers environ huit points supplémentaires pour espérer former une majorité à la Diète, compte tenu du mode de scrutin.

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« L’eau tiède » libérale

Sur les bords de la Vistule, chacun s’attend à une participation électorale record. Et pour cause : aussi bien dans la majorité que dans l’opposition, chacun sait que ces élections sont, par leur enjeu, les plus importantes depuis 1989 et la chute du communisme. La Pologne choisira dimanche le modèle de société qu’elle souhaite adopter : une démocratie européenne libérale classique, avec un système de séparation des pouvoirs clair et d’équilibre institutionnel, ou un modèle similaire à ceux en vigueur à Budapest et à Ankara : des institutions verrouillées au service du parti au pouvoir, où l’Etat et son idéologie s’immiscent dans tous les domaines de la vie publique. Mais pour beaucoup de Polonais, c’est aussi et surtout le choix entre le modèle d’un Etat-providence fort proposé par le PiS, et ce que le débat public polonais a pris l’habitude d’appeler péjorativement « l’eau tiède » libérale en matière économique et sociale.

Face à ces enjeux, les partis de l’opposition démocrate n’ont été à la hauteur ni durant les quatre dernières années, ni pendant la campagne électorale. La dernière ligne droite a d’ailleurs commencé par un aveu d’échec : poussé par des sondages catastrophistes, six semaines avant le scrutin, le leader de Plate-forme civique, le principal parti d’opposition, Grzegorz Schetyna, a retiré sa candidature au poste de premier ministre, en faveur de Malgorzata Kidawa-Blonska. Une manœuvre tardive et symbolique du bilan de quatre années d’opposition : problème de leadership, défaut de stratégie, communication malheureuse, impossibilité de s’imposer dans le débat public face à la rhétorique populiste du PiS.

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