En Equateur, le mouvement indigène rejette l’offre de dialogue du président Lenin Moreno

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La Conaie a expliqué qu’elle négociera avec le gouvernement quand le décret supprimant les subventions au carburant sera abrogé.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 03h00

Temps de Lecture 2 min.

Un manifestant en train de lancer un projectile enflammé, à Quito, vendredi 11 octobre.
Un manifestant en train de lancer un projectile enflammé, à Quito, vendredi 11 octobre. IVAN ALVARADO / REUTERS

Après un regain des violences entre manifestants et forces de l’ordre à Quito, le président équatorien Lenin Moreno prône le dialogue. « Je fais un appel aux dirigeants [de la manifestation] pour dialoguer directement avec moi », a déclaré vendredi 11 octobre le chef de l’Etat dans une brève allocution télévisée. « Il est indispensable de faire baisser la violence (…) Le pays doit savoir que nous avons la volonté de dialoguer. »

Une offre rejetée par la principale organisation indigène d’Equateur. « Le dialogue qu’il promeut manque de crédibilité », a affirmé la Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur (Conaie) dans un communiqué, qui exige le maintien des subventions aux carburants. Elle a ajouté qu’elle ne négocierait avec le gouvernement qu’une fois « que sera abrogé » le décret supprimant les subventions au carburant. « Le dialogue que le gouvernement national dit promouvoir repose (…) sur l’un des pires massacres de l’histoire de l’Equateur. »

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Le 1er octobre, le président Lenin Moreno, un libéral élu sous l’étiquette socialiste, avait annoncé qu’il cessait de subventionner les carburants les moins chers et les plus utilisés dans le cadre d’un accord conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), qui prévoit une aide de 4,2 milliards de dollars en échange de réformes. Une annonce qui a suscité la colère de la population, qui manifeste depuis.

Le soutien des Etats-Unis

Vendredi, aux abords du Parlement où ont été déployés des véhicules anti-émeutes, des hommes cagoulés, s’abritant derrière des planches, ont lancé des pierres et fusées artisanales en direction de la police aux cris d’« assassins ». La police a répliqué avec du gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Vendredi, des blocages de routes étaient recensés dans dix-sept provinces sur vingt-quatre, selon les autorités.

Parallèlement, un millier d’Indiens d’Amazonie, armés de lances, sont arrivés vendredi à Quito pour rejoindre la mobilisation dans la capitale. Un « autre groupe est en train d’arriver », a précisé à l’AFP Apawki Castro, porte-parole de la Conaie. « Ici on viole les droits humains », a déclaré, en colère, Marlon Vargas, un dirigeant de ces communautés, dans une vidéo diffusée par l’organisation.

Cinq civils, dont un dirigeant indigène, ont trouvé la mort depuis le début des manifestations il y a dix jours, et près de 2 000 personnes ont été blessées, selon un bilan du bureau du Défenseur du peuple, entité publique de défense des droits.

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Washington a exprimé vendredi son soutien aux « efforts du président Moreno et du gouvernement d’Equateur pour institutionnaliser les pratiques démocratiques et appliquer les réformes économiques nécessaires », selon un communiqué du secrétaire d’Etat Mike Pompeo.

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