Tensions entre la Pologne et la France après l’incident de l’EHESS

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Un groupe de nationalistes polonais avait perturbé un colloque sur « la nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah », qui se tenait vendredi à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, à Paris. L’événement a été perçu comme antipolonais.

Par Jakub Iwaniuk Publié aujourd’hui à 22h41

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Le ministre de la recherche, de l’enseignement supérieur et vice-premier ministre polonais, Jaroslaw Gowin, n’a pas mâché ses mots pour répondre à son homologue française, Frédérique Vidal. Cette dernière l’avait interpellé, vendredi 1er mars, après qu’un groupe de nationalistes polonais a perturbé un colloque sur « la nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah », qui se tenait à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Paris. Le groupe d’une trentaine de personnes, proche du journal d’extrême droite Gazeta Polska, reprochait au colloque son caractère « antipolonais ». Selon des participants à la conférence, des propos antisémites auraient été proférés.

« Je ne peux que regretter que cette série de graves perturbations ait pu apparaître comme étant appuyé par les représentants de l’Etat polonais », soulignait, dans sa lettre, Mme Vidal, expliquant que le représentant de l’Institut de la mémoire nationale polonais (IPN) « s’est exprimé sans condamner les agissements en cours ». L’IPN a par ailleurs vivement critiqué la teneur de la conférence sur les réseaux sociaux, et ces critiques ont été relayées par l’ambassade de Pologne à Paris.

Dans sa réponse de trois pages, le vice-premier ministre polonais semble dans un premier temps minimiser l’incident, qu’il qualifie de « cris émotionnels poussés par une partie du public » qui ne « devraient pas avoir eu lieu ». « Je ne peux pas affirmer de manière certaine si pendant la conférence des déclarations antisémites ont été prononcées, affirme-t-il. De ce qui a été rapporté, il n’y en a pas eu. » Le ministre qualifie les éventuelles insultes à l’égard des conférenciers « d’évidemment inacceptables ».

Sévère contre-attaque

M. Gowin se livre également à une sévère contre-attaque à l’encontre des organisateurs du colloque, s’insurgeant contre certains « commentaires critiques » qui auraient été prononcés par les conférenciers à l’encontre du gouvernement polonais et qui « n’ont rencontré aucune réaction des organisateurs ». « Qualifier le pouvoir polonais actuel, élu lors d’élections libres et démocratiques, de “régime” [sous entendu non démocratique] ne peut être défendu par la liberté d’expression scientifique. C’est une formulation offensante non seulement pour les partisans de l’actuel gouvernement, mais pour toute la société polonaise. »

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