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Alors que l’origine de ces galettes de pétrole reste inconnue, le Brésil accuse le Venezuela d’être « probablement » à l’origine de cette pollution, ce que la compagnie pétrolière d’Etat PDVSA nie formellement.
D’où proviennent ces galettes de pétrole qui envahissent les plages brésiliennes ? Alors qu’une marée noire sévit depuis le début du mois de septembre au nord-est du pays, les autorités brésiliennes ont accusé, mercredi 9 octobre, le Venezuela d’en être à l’origine. Des affirmations que la compagnie pétrolière d’Etat vénézuélienne PDVSA a formellement démenties, jugeant « infondées » les affirmations du Brésil.
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Quelle est l’ampleur de cette pollution ?
Depuis plus d’un mois, les Brésiliens voient apparaître sur leurs plages des galettes de pétrole, polluant une vaste région au nord-est du pays. Cette mystérieuse marée noire a été repérée sur au moins 2 000 km le long de la côte atlantique. Cette nouvelle crise environnementale concerne 132 plages, situées sur l’ensemble des neuf Etats du nord-est brésilien, région pauvre réputée pour la beauté de sa côte, et dont l’activité économique dépend en grande partie du tourisme.
Le ministre de l’environnement, Ricardo Salles, qui a survolé la zone dimanche, assure que « des mesures urgentes vont être prises pour lutter contre cette pollution ». Jusqu’à lundi, les autorités avaient retiré 133 t de résidus pétroliers. En attendant des mesures concrètes des autorités nationales, l’Etat de Sergipe a déclaré une situation d’urgence la semaine dernière, incitant la population à ne plus se rendre sur les plages, rapporte le Guardian. Cette marée noire suscite également de vives inquiétudes quant à la biodiversité dans la région. Des biologistes ont pris en charge plusieurs tortues couvertes de pétrole et échouées sur les plages. Certaines n’ont pas pu êtres sauvées.
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Comment réagissent les autorités brésiliennes ?
La compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras, qui a pris part aux opérations de nettoyage, avant d’effectuer des analyses sur des échantillons prélevés, a assuré dès la semaine dernière que ce pétrole n’était « ni produit ni commercialisé par l’entreprise ».
Louvoyant, le président Jair Bolsonaro avait affirmé lundi que les autorités avaient identifié « un pays dont le pétrole pourrait être originaire », sans citer quiconque. Les relations diplomatiques étant déjà très tendues avec le régime socialiste à Caracas, qu’il qualifie de « dictatorial », le chef de l’Etat s’était en effet gardé de citer le Venezuela.
Finalement, c’est le ministre de l’environnement qui a jeté l’opprobre sur le pays : « Ce pétrole vient probablement du Venezuela, comme le montre un rapport de Petrobras. Ce pétrole se trouvait dans un navire étranger qui naviguait près de la côte brésilienne », a-t-il lancé mercredi devant une commission parlementaire. Et de préciser ses propos le lendemain : « Nous ne disons pas que la fuite de pétrole provient de puits vénézuéliens. Ce que nous disons (…) c’est que le pétrole qui a été retrouvé n’est, premièrement, pas d’origine brésilienne, et deuxièmement, qu’il est très probablement vénézuélien. »
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Que répond le Venezuela ?
La compagnie pétrolière d’Etat vénézuélienne PDVSA a nié jeudi être à l’origine de la marée noire. « PDVSA rejette catégoriquement les déclarations du ministre brésilien de l’environnement, Ricardo Salles, qui accuse le Venezuela d’être à l’origine des galettes de brut qui contaminent les plages du nord-est du Brésil depuis début septembre », a déclaré le groupe dans un communiqué.
L’entreprise juge « infondées » les affirmations du Brésil, « étant donné qu’il n’existe aucune preuve d’une quelconque fuite de brut sur les champs pétroliers du Venezuela qui pourrait avoir provoqué des dommages à l’écosystème maritime du pays voisin ».
Cette marée noire intervient alors que le gouvernement de M. Bolsonaro est critiqué pour sa politique environnementale inexistante, prenant notamment des mesures favorisant la déforestation de l’Amazonie au détriment des peuples autochtones.
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