En Israël, Benyamin Nétanyahou se garde d’une « trahison » du Likoud

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Le parti de droite du premier ministre sortant a réaffirmé jeudi son soutien à son chef de file au moment où ce dernier négocie son maintien à la tête du pays.

Par Publié aujourd’hui à 05h25, mis à jour à 05h29

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Ce devait être une occasion pour le Likoud de serrer les rangs, dans l’adversité, autour de Benyamin Nétanyahou. Mais jeudi 10 octobre au soir, ils étaient à peine 300 cadres du grand parti de la droite israélienne à prêter un serment d’allégeance à leur chef, dans un hall quasiment vide du quartier général du parti à Tel Aviv. M. Nétanyahou lui-même avait fait savoir dans la soirée qu’il ne s’y rendrait pas, tout comme 3 000 autres membres du comité directeur.

A quoi bon cette motion solennelle, votée comme une évidence ? M. Nétanyahou demeure le seul candidat du parti pour former un gouvernement. Les absents en conviennent, pour l’heure, malgré les doutes et l’usure. Le premier ministre a échoué par deux fois à trouver une majorité dans les urnes cette année, aux législatives d’avril puis à celles du 17 septembre. Ses rivaux refusent depuis deux semaines de le rencontrer, pour négocier la formation d’un gouvernement d’union sous son autorité. Ils attendent son inculpation probable d’ici la fin novembre, pour des faits de corruption, d’abus de confiance et de fraude.

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Ils espèrent que M. Nétanyahou finira par s’épuiser, qu’il tombera sous la pression de la justice ou dans un sursaut de son parti, ce Likoud dont tous ses rivaux ont claqué la porte ou se taisent encore. Mais jusqu’à quand ?

La peur d’apparaître comme un « traître » aux yeux des électeurs

M. Nétanyahou montre lui-même des signes de fébrilité, alors que la perspective de troisièmes élections législatives dans l’année se dessine. Le 4 octobre, il a retiré prestement sa proposition, lancée le jour même, d’organiser des primaires au sein du Likoud, les premières depuis 2016. Dans l’intervalle, le principal candidat à sa succession, Gideon Saar, avait osé relever le défi. Dans un tweet liminaire, il s’était dit « prêt » à concourir.

Cette rébellion de M. Saar, 52 ans, était pourtant bénigne. Dès le lendemain, il réaffirmait sa fidélité au chef. Cet ancien ministre de l’intérieur avait quitté le parti en 2014, écœuré par l’autoritarisme de M. Nétanyahou. Depuis un an qu’il est revenu en politique, le premier ministre et son entourage ont multiplié les attaques contre lui, mais il ne répond pas. Comme tous les autres successeurs putatifs, il refuse de se distinguer. L’ex-maire de Jérusalem, Nir Barkat, le président du Parlement, Yuli Edelstein, le ministre des affaires étrangères, Israel Katz… Tous sont paralysés à l’idée d’apparaître comme un « traître » aux yeux des électeurs de base, fidèles contre vents et marées à « Bibi ».

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