Les sanctions américaines coûteraient 1 milliard d’euros à la France

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Selon Euler Hermes, l’Hexagone résisterait aux droits de douane imposés par les Etats-Unis aux exportations de produits européens.

Par Publié aujourd’hui à 06h58

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Du vin français, dans un supermarché, à Los Angeles, en août.
Du vin français, dans un supermarché, à Los Angeles, en août. MARK RALSTON / AFP

Les tensions commerciales s’aggravent et, pour la première fois, elles vont directement toucher la France. En décidant, avec la bénédiction de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), d’augmenter les droits de douane de 7,5 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros) sur une liste de produits européens à compter du 18 octobre, l’administration américaine devrait causer près de 1 milliard d’euros de pertes aux entreprises tricolores, estime Euler Hermes. « C’est moins que les 2,4 milliards de pertes que nous avions prévues dans un premier temps », souligne Stéphane Colliac, économiste auprès de l’assureur-crédit.

Plus de la moitié de ce manque à gagner (530 millions d’euros) va viser l’industrie aéronautique par le biais de ventes d’« avions finis » taxées à 10 %. Les exportations de vins de raisin non pétillants, lestées de 25 % de droits de douane, seraient, elles, affectées à hauteur de 370 millions d’euros. Le reste pourrait être prélevé sur les produits laitiers (60 millions d’euros de pertes) et d’autres postes résiduels (40 millions).

Finalement, « la majorité des exportations aéronautiques de la France vers les Etats-Unis ne sont pas concernées par la hausse des barrières tarifaires », souligne M. Colliac. Cognac et champagne sont également épargnés. De même que les produits pharmaceutiques et chimiques, qui représentent l’un des principaux postes d’exportation français. Tisonné, l’Hexagone ne devrait donc pas excessivement souffrir des sanctions américaines d’un point de vue macroéconomique.

Il n’empêche : le risque protectionniste augmente et l’économie tricolore y est exposée. Dans quelle mesure ? C’est toute la question. Moins exportatrice que son grand voisin allemand ou, en proportion du produit intérieur brut (PIB), que l’Italie, la France a perdu en compétitivité, ces vingt dernières années. Mais le pays reste la deuxième économie européenne et réussit dans des secteurs comme l’aéronautique, la pharmacie et le luxe.

L’UE, police d’assurance

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Jusque-là, les tensions commerciales ne l’ont pas bousculé. Paradoxalement, la France a même plutôt tiré son épingle du jeu, grâce à sa spécialisation sectorielle et aux accords de libre-échange conclus par l’Union européenne (UE) avec la Corée du Sud, le Canada et le Japon. « Sur les huit derniers mois, ils ont permis un gain de 1,8 milliard d’euros à l’export », a calculé Stéphane Colliac.

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