Après dix ans de crise, la Grèce « peine à se relever »

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Les fragilités de l’économie grecque sont encore criantes, même si la croissance est bien orientée, soutenue par le tourisme et les exportations.

Par Publié aujourd’hui à 01h47, mis à jour à 06h31

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Le « ballet » des gardes du Parlement d’Athènes, sous les yeux des touristes, le 10 juillet.
Le « ballet » des gardes du Parlement d’Athènes, sous les yeux des touristes, le 10 juillet. LOUISA GOULIAMAKI / AFP

Dans les ruelles pittoresques de Plaka, autour de la colline de l’Acropole, Maria Theodorakopoulou déambule avec un groupe de touristes. La trentenaire a retrouvé le sourire. Après avoir cumulé les petits boulots et les contrats courts durant neuf ans de crise, l’archéologue de formation est devenue guide touristique. « Je ne chôme pas. Même en octobre, censé être le début de la basse saison en Grèce, j’enchaîne les visites avec des touristes européens et américains », se réjouit-elle.

Même enthousiasme chez Vangelis, chauffeur de taxi : « Pendant la crise, nous pouvions attendre pendant des heures sur des places centrales d’Athènes et ne pas avoir un client. Désormais, je suis appelé par les touristes grâce à des applications, et même les Grecs reprennent le taxi ! »

Avec 32 millions de visiteurs en 2018 (pour 11 millions d’habitants), le tourisme a stimulé tous les pans de l’économie grecque. Le secteur et ses 988 000 emplois embauche près d’un quart des travailleurs en Grèce et représente plus de 20 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. A Athènes, les nouveaux hôtels ne cessent de voir le jour, les panneaux « à louer » ou « à vendre » sur les façades des immeubles se font rares grâce, notamment, au développement des locations saisonnières et aux investisseurs étrangers ; les magasins, eux, rouvrent même dans les quartiers populaires.

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« Tous les voyants sont au vert ! Nous sommes indéniablement dans une période d’amélioration avec une croissance de l’ordre de 2 % du PIB l’année dernière et cette année », commente Panagiotis Petrakis, professeur d’économie à l’université d’Athènes.

« On revient de loin »

Les exportations sont en hausse (de 45 milliards d’euros en 2009 à 66 milliards en 2019), les prix de l’immobilier explosent (+ 31 % au centre d’Athènes sur un an), la Bourse a bondi de 46 % depuis le 1er janvier, les taux des emprunts grecs à dix ans sont tombés à leur plus bas niveau depuis quatorze ans.

« Mais il ne faut pas oublier qu’on revient de loin… La Grèce a perdu 25 % de son PIB pendant la crise. Les Grecs, qui ont vu leur pouvoir d’achat fondre, peinent à se relever », précise M. Petrakis. « Avec à long terme une croissance prévue à 0,9 %, il faudra encore une décennie et demie pour que les revenus réels par tête atteignent les niveaux d’avant la crise », analyse d’ailleurs le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié fin septembre.

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