Donald Trump crée une nouvelle fois la confusion sur la Syrie

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Après avoir émis l’idée d’un retrait général des forces américaines, qui aurait laissé les Kurdes seuls face à la Turquie, le président américain a été contraint, sous la pression des élus républicains, de nuancer ses propos.

Par Publié aujourd’hui à 06h16

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Donald Trump, à Washington, le 7 octobre.
Donald Trump, à Washington, le 7 octobre. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Ordre, contre-ordre ? Washington a oscillé au gré des déclarations de Donald Trump et de ses conseillers à propos de la Syrie, lundi 7 octobre. Le président des Etats-Unis a réussi une rare prouesse : celle de faire l’unanimité contre lui, notamment dans les rangs républicains.

Tout part d’un communiqué de sa porte-parole publié dimanche soir peu avant minuit. Stephanie Grisham y rend compte d’un échange téléphonique entre Donald Trump et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. « La Turquie va bientôt engager son opération prévue dans le nord de la Syrie. Les forces armées des Etats-Unis ne soutiendront ni ne participeront à l’opération et les forces des Etats-Unis, après avoir vaincu le califatterritorial de l’Etat islamique [EI], ne seront plus dans les environs immédiats », annonce la porte-parole.

Alors que des forces spéciales commencent effectivement de se retirer de deux villes frontières, Tal Abyad et Ras Al-Aïn, dans la partie du pays contrôlée par les alliés kurdes des Etats-Unis, Washington se réveille dans la stupeur.

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Sur son compte Twitter, Donald Trump entretient l’idée d’un retrait général du millier de soldats américains déployés dans la zone. Ils y protègent notamment les forces kurdes qui ont assumé l’essentiel de la bataille contre l’EI, assimilées pourtant à des groupes terroristes par Ankara du fait de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Que les Kurdes se débrouillent

Depuis des mois, Washington tente de mettre sur pied un mécanisme d’interposition pour éviter un affrontement direct entre Turcs et Kurdes. Mais en un communiqué, le président américain vient de tirer un trait sur ces efforts.

« Les Etats-Unis étaient censés rester en Syrie pendant trente jours, c’était il y a de nombreuses années. Nous sommes restés et nous nous sommes enfoncés de plus en plus dans la bataille sans objectif », écrit-il avant d’assurer que « les Kurdes se sont battus avec nous, mais ont reçu d’énormes sommes d’argent et d’équipement pour le faire ». Le sous-entendu est clair : les deux parties sont quittes, que les Kurdes se débrouillent.

« Ils combattent la Turquie depuis des décennies », poursuit le président des Etats-Unis, fataliste. « J’ai retenu [l’affrontement entre Kurdes et Turcs] pendant presque trois ans, mais il est temps pour nous de sortir de ces ridicules guerres sans fin, dont beaucoup sont tribales, et de ramener nos soldats à la maison », répète-t-il comme en décembre 2018 lorsqu’il avait annoncé à la surprise générale un retrait finalement repoussé, à la suite, déjà, d’un coup de fil avec Recep Tayyip Erdogan. Donald Trump critique également vertement ses alliés européens, toujours prêts selon lui à exploiter les Etats-Unis.



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