Au Mexique, « AMLO » ouvre les archives secrètes des services de renseignement

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Le président de gauche veut faire la lumière sur les abus commis sous le pouvoir du Parti révolutionnaire institutionnel.

Par Frédéric Saliba Publié aujourd’hui à 11h34

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Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, à Mexico, le 15 février 2019.
Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, à Mexico, le 15 février 2019. HENRY ROMERO / REUTERS

« Fini l’espionnage politique », martèle le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, qui a annoncé l’ouverture, lundi 4 mars, des archives des services de renseignement mexicains. Celui qu’on surnomme « AMLO » promet de « faire la lumière » sur les dérives du « régime autoritaire » du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, centre), hégémonique de 1929 à 2000, puis revenu au pouvoir de 2012 à 2018. Le nouveau président de gauche en a lui-même été victime.

Trois mois après son investiture, « AMLO » a demandé, vendredi 1er mars, « pardon au nom de l’Etat » aux victimes des « heures noires » du PRI. La veille, il signait un décret déclassifiant plus de 10 000 caisses de documents, conservées sous scellés aux archives nationales. Les dossiers porteraient sur quatre-vingt-dix ans de persécutions politiques et de violations des droits humains, commises par la direction fédérale de la sécurité (DFS) devenue, en 1989, le centre d’enquête et de sécurité nationale (Cisen).

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Des services que « AMLO » a qualifiés de « police politique ». Sa large victoire (53 % des suffrages au premier tour) à l’élection du 1er juillet a marqué une rupture avec les pratiques clientélistes et répressives du PRI qui ont perduré malgré l’alternance politique du Parti action nationale (PAN, droite) de 2000 à 2012. « Plus de simulation », a souligné « AMLO » en référence aux documents de la DFS, déclassifiés en 2001 mais restés confidentiels.

« Droit à l’information »

La totalité des archives, de 1929 à 1985, seront en accès libre à partir de lundi. Les documents recouvrant les vingt-trois dernières années seront, eux, déclassifiés puis numérisés d’ici deux ans, un délai nécessaire pour plancher sur la question de la protection des données personnelles. « On a vécu des décennies soumis à un régime qui limitait les libertés et réprimait les opposants », a déploré « AMLO », qui a confié avoir été espionné par la DFS puis le Cisen.

Une affirmation confirmée en partie par le quotidien El Universal qui a révélé que les archives de la DFS comportent notamment quinze pages sur les activités politiques de « AMLO » de 1980 à 1983. L’intéressé a prôné, vendredi, « le droit à l’information des citoyens », annonçant notamment la levée de l’omerta sur le massacre de Tlatelolco.

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