« Personne ne sauve plus de vie en mer que l’Espagne », estime le ministre de l’intérieur espagnol

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Selon Fernando Grande-Marlaska, les pays européens ne doivent pas se contenter du projet sur la répartition des migrants sauvés en mer, soumis aux Vingt-Huit mardi, pour renforcer la politique migratoire commune.

Propos recueillis par Publié aujourd’hui à 11h40

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Le ministre intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, lors d’une conférence de presse, à Madrid, le 12 novembre 2018.
Le ministre intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, lors d’une conférence de presse, à Madrid, le 12 novembre 2018. JAVIER SORIANO / AFP

Dans son bureau du Paseo de la Castellana, en plein cœur de Madrid, le ministre de l’intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, n’en démord pas : « Nous ne demandons pas de l’aide, ce n’est pas le mot : nous demandons que l’Union européenne comprenne que la question des migrants, peu importe par où ils entrent en Europe, est de la responsabilité de l’ensemble des pays et qu’il est nécessaire d’avoir une véritable politique migratoire commune. »

Alors que le 8 octobre se tiendra au Luxembourg un conseil européen « Justice et affaires intérieures » lors duquel les ministres allemands, français, italiens et maltais pourraient soumettre le préaccord de répartition automatique des migrants débarquant en Méditerranée centrale (à Malte ou en Italie) auquel ils sont parvenus le 24 septembre, l’Espagne demande voix au chapitre.

Comme la Grèce, elle n’a pas pris part à la réunion de Malte, dont l’objectif initial était de trouver une solution à la fermeture des ports italiens par l’ex-ministre de l’intérieur Mateo Salvini. Ce qui ne signifie ni qu’elle s’y oppose ni qu’elle s’en satisfait, d’après M. grande-Marlaska :

« Nous n’avons rien contre un quelconque accord qui pourrait se matérialiser, cependant nous pensons que l’ensemble de la Méditerranée et des migrants doivent faire l’objet d’un traitement identique et unique. Que les sauvetages aient lieu en Méditerranée occidentale, centrale ou orientale, en Espagne, en Italie ou en Grèce, par des ONG ou des services de sauvetage public comme ici, ce sont les mêmes migrants, qui viennent des mêmes pays et ont tous été soumis aux mêmes sévices par les mafias. Et les frontières qu’ils franchissent ne sont ni d’Espagne, ni d’Italie ni de Grèce mais d’Europe. »

Très critique avec le groupe de Visegrad

Depuis 2018, l’Espagne est devenue le premier pays d’arrivée de migrants par mer. Quelque 60 000 personnes ont été secourues sur les côtes andalouses en 2018. Et depuis début 2019, 23 000 migrants ont encore débarqué sur ses côtes. Un chiffre qui a baissé de 45 % par rapport aux neuf premiers mois de 2018, essentiellement du fait d’une intense collaboration avec le Maroc. Le Royaume a en outre accueilli près d’un millier de migrants sauvés en Méditerranée centrale que l’Italie refusait de prendre en charge. Autant dire que l’Espagne se considère irréprochable en matière de gestion du défi migratoire et espère bien en jouer pour faire entendre sa position. « Personne ne sauve plus de vie en mer que l’Espagne actuellement », résume le ministre :

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