Au Pérou, montée des actes xénophobes contre les Vénézuéliens

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Ces derniers jours, des agressions contre des ressortissants vénézuéliens font craindre une vague de xénophobie dans le pays, deuxième pays d’accueil des Vénézuéliens après la Colombie.

Par Publié aujourd’hui à 11h13

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Distribution de nourriture à des migrants vénézuéliens à leur arrivée à la gare routière de Lima, le 26 août 2018.
Distribution de nourriture à des migrants vénézuéliens à leur arrivée à la gare routière de Lima, le 26 août 2018. TEO BIZCA / AFP

Le 21 septembre, Oriana Rosas Perez, une jeune femme vénézuélienne de 20 ans, est agressée en pleine rue, à Cajamarca, dans le nord du pays. Elle aurait été prise à partie par des agents publics de sécurité qui lui auraient ordonné de rentrer dans son pays et l’auraient rouée de coups. Une agression filmée qui a enflammé les réseaux sociaux et créé une vive émotion dans la communauté vénézuélienne.

Quelques jours plus tard, une autre vidéo montre de supposés militaires distribuer des tracts xénophobes, exhortant les Vénézuéliens à quitter le pays. Si le ministère de la défense a écarté le fait qu’il s’agisse de membres de l’armée, le malaise s’installe chez les ressortissants vénézuéliens. Car ces actes ne sont pas isolés. A Tacna, à la frontière chilienne, une marche contre l’insécurité, le 27 septembre, déborde. On peut lire sur des banderoles : « [Nicolas] Maduro, récupère tes poubelles » ou encore « Dehors les “venecos” », terme péjoratif pour designer les Vénézuéliens.

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Ces actes mettent en lumière le climat de tension avec les migrants vénézuéliens, dont le nombre s’élève, selon l’ONU, à plus de 800 000 personnes, faisant du Pérou le deuxième pays d’accueil au monde, après la Colombie. Parmi elles, 280 000 ont demandé le statut de réfugiés. Toutefois, si l’Organisation internationale des migrations prédit une augmentation de leur nombre en 2019, le flux des entrées au Pérou s’est réduit depuis juin, du fait du durcissement des conditions d’accueil et de l’exigence d’un visa humanitaire.

« Accusations infondées »

A Caracas, le gouvernement de Nicolas Maduro a accusé les autorités péruviennes d’être les complices ou instigatrices de ces actes « honteux et inhumains », à travers « leurs campagnes de haine ». Le Pérou a répliqué à travers un communiqué tout aussi véhément, rejetant « ces accusations infondées », formulées par un « régime illégitime et dictatorial, seul responsable de la catastrophe humanitaire ».

Carlos Scull, le représentant diplomatique de l’opposant vénézuélien Juan Guaido au Pérou – que Lima reconnaît comme président par intérim –, demande de garder la raison. « Il ne faut pas généraliser », a-t-il écrit sur Twitter, affirmant que le Pérou n’est pas un pays xénophobe. Il a rappelé que, jusqu’à présent, le Pérou a soutenu les Vénézuéliens et fait preuve de solidarité à leur égard. Dans le même temps, il a demandé la mise en place de mesures urgentes pour éviter ce genre d’agressions et leur assurer une plus grande protection.

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