à Madrid, les ducs d’Albe ouvrent leur palais au public

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La riche propriété renferme de très nombreux trésors dont des toiles de Rubens, du Titien ou de Goya.

Par Publié aujourd’hui à 07h00

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Vue de l’une des salles du palais de Liria désormais ouvertes au public, à Madrid, le 16 septembre 2019.
Vue de l’une des salles du palais de Liria désormais ouvertes au public, à Madrid, le 16 septembre 2019. OSCAR GONZALEZ/NURPHOTO/AFP

Surnommé le « petit frère du Palais royal », il pourrait aussi bien être qualifié de « mini cousin du Musée du Prado ». Tableaux de Velazquez ou de Goya, de Rubens, du Greco ou du Titien, tapisseries flamandes des XVe ou XVIIIe siècles, sans parler des armures portées par divers rois, des meubles d’époque, des lettres signées de la main de Christophe Colomb… : en plein cœur de Madrid, le palais de Liria renferme un patrimoine historique d’une valeur incalculable.

Depuis le 19 septembre, cette propriété privée de 3 500 m2 et 200 pièces, résidence principale de l’actuel dix-neuvième duc d’Albe, Carlos Fitz-James Stuart, est enfin ouverte au public, tous les jours, sur réservation. Et ce havre de paix entouré d’immenses jardins, caché derrière de hautes grilles à deux pas de la place d’Espagne, affiche déjà complet jusqu’à la fin du mois de novembre.

Pour les Espagnols, ce palais construit en 1773 n’est pas seulement l’écrin d’une collection privée exceptionnelle, celle de la plus puissante famille de la noblesse espagnole, les ducs d’Albe, propriétaires de 34 000 hectares de terres réparties dans tout le royaume et d’un patrimoine estimé à trois milliards d’euros, selon la revue Forbes.

Haut lieu mondain

C’est aussi un haut lieu mondain, sur lequel a longtemps régné Cayetana Fitz-James Stuart, la fascinante duchesse d’Albe, trois fois mariée et deux fois veuve, amoureuse du flamenco et de la vie de bohème, décédée en 2014. Dans ses salons sont passées des personnalités en tout genre, d’Unamuno à Churchill, d’Ortega y Gasset à Roosevelt, de Charlie Chaplin à Bruce Springsteen. C’est aussi ici qu’est morte l’impératrice Eugénie, veuve de Napléon III et belle-sœur du douzième duc d’Albe.

Muni d’un audioguide et escorté de deux accompagnateurs, chaque groupe commence la visite par la projection d’une vidéo. De quoi résumer, en quelques minutes, l’histoire de l’imposant palais au style néoclassique de l’architecte Ventura Rodriguez, ravagé par un incendie durant la guerre civile, en novembre 1936, et reconstruit presque à l’identique dans les années 1950.

Et de retracer l’histoire de la famille des ducs d’Albe, politiques et militaires « au service de la Couronne et de la foi catholique », dont l’arbre généalogique remonte au XIIe siècle avec les Alvarez de Toledo et se mêle à celui des grandes familles de la noblesse espagnole et européenne. Avant que le titre n’échoie en 1802 aux grands cousins, les ducs de Berwick, descendants du dernier roi catholique d’Angleterre, d’Irlande et d’Ecosse, James Stuart. Ces multiples mariages entre « sang bleu » permettent à l’actuel duc d’Albe d’être titulaire de trente-sept titres de noblesse, dont neuf de « Grand d’Espagne ».

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