Entre répression et mesures sociales, la contestation se poursuit en Irak

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De nouveaux heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants, dimanche, faisant 8 morts. Depuis le 1er octobre, au moins 104 personnes ont été tuées et 6 100 autres blessées.

Par Publié aujourd’hui à 03h53

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Rien ne semble pouvoir entamer la détermination des Irakiens qui se sont mobilisés, pour la sixième journée consécutive, dimanche 6 octobre. Ni le bâton ni la carotte. En début de soirée, alors que Bagdad était resté relativement calme pendant la journée, des centaines de manifestants du bastion chiite de Sadr Citr, à l’est de la capitale irakienne, ont confronté les forces de l’ordre qui avaient érigé des barrages pour les empêcher de rallier le centre-ville, à quatre kilomètres de là, et la place Tahrir, point de ralliement de la contestation, totalement bouclée. Les heurts ont fait au moins huit morts.

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Les contestataires qui manifestent depuis mardi à Bagdad et dans le sud chiite du pays – en majorité de jeunes chômeurs et des hommes des quartiers pauvres – ne se satisfont plus des revendications initiales du mouvement contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics. Face à l’engrenage de la violence et à la longue liste des « martyrs », ils se disent prêts à défier les forces de sécurité « jusqu’à la chute du régime ». Depuis le 1er octobre, au moins 104 personnes ont été tuées – dont huit policiers – et 6 100 autres blessées – dont 1 200 membres des forces de sécurité –, selon les chiffres annoncés, dimanche, par le ministère de l’intérieur.

La répression – réponse qui a été privilégiée par Bagdad dès le premier jour – a pris, depuis vendredi, un tour inquiétant. Dans la capitale, les manifestants se sont retrouvés sous le feu de snipers, ciblant délibérément pour tuer. Parmi les vidéos qui ont été téléchargées sur les réseaux sociaux tôt dimanche matin, au moment où Internet était rétabli pour quelques heures seulement dans le pays, plusieurs montrent des manifestants fauchés par balles. La plupart des victimes ont été touchées à la tête et au cœur, a confirmé le porte-parole du ministère de l’intérieur, Saad Maan, qui a dénoncé des « mains malveillantes » derrière ces attaques et nié l’implication des forces de l’ordre. Toutefois, des manifestants et des journalistes ont affirmé avoir vu les forces de sécurité tirer sur la foule pour la disperser.

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Samedi soir, dans ce qui semble avoir été une opération coordonnée, une dizaine de médias locaux et étrangers ont été attaqués par des hommes armés, en l’espace de deux heures. La chaîne de télévision émiratie Al-Hadath a diffusé une vidéo de l’attaque contre ses bureaux à Bagdad, réalisée à partir d’images de caméras de surveillance. Elles montrent des dizaines d’hommes armés, masqués et en uniforme d’unités spéciales, envahir les studios de la chaîne et casser le matériel. D’autres médias ont rapporté que leur personnel avait été molesté. Journalistes et militants politiques redoutent d’être arrêtés ou kidnappés. A Bassorah, la grande métropole du sud du pays, un caricaturiste et son épouse ont été assassinés chez eux par des hommes armés, jeudi.

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