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Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo dénonce « un harcèlement » contre le personnel du Département d’Etat.
L’administration Trump ne décolère pas. Trois commissions de la Chambre américaine des représentants, contrôlée par les démocrates, ont annoncé vendredi avoir assigné à comparaître la Maison blanche afin qu’elle transmette des documents liés à leur enquête pour « impeachment ».
« Harcèlement »
En visite à Athènes, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a jugé samedi que le Congrès avait « maltraité les employés du département d’Etat en les contactant directement et en cherchant à obtenir des documents qui appartiennent au département d’Etat. C’est du harcèlement », a-t-il lancé.
Le secrétaire d’Etat, qui était présent lors de l’appel entre MM. Trump et Zelensky, a toutefois promis d’être « plus réactif » et de fournir « tous les documents requis par la loi ».
Un assistant de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants a indiqué à CNN que M. Pompeo n’avait pas livré dans le délai imparti les documents réclamés dans une injonction envoyée le 27 septembre.
Deuxième lanceur d’alerte
Vendredi soir, le New York Times a évoqué l’existence d’un deuxième lanceur d’alerte potentiel qui disposerait d’informations plus directes que le premier. Selon le quotidien, il s’agit également d’un membre des services de renseignement, qui figure parmi les personnes interrogées par l’inspecteur général des services, Michael Atkinson, pour corroborer les dires du premier lanceur d’alerte.
Le deuxième homme se serait lui aussi alarmé de l’attitude du président vis-à-vis de l’Ukraine, et il réfléchit à déposer sa propre plainte afin de témoigner devant le Congrès, d’après le journal.
Donald Trump a de nouveau défendu samedi son coup de fil « parfait » avec M. Zelensky, accusant le lanceur d’alerte d’être inexact dans sa version des faits. « Les médias sont (…) corrompus. Ils n’ont rien à voir avec la vérité. Le New York Times et le Washington Post sont de la pure fiction », s’est-il emporté sur Twitter.
The Media is “Fixed” and Corrupt. It bears no relationship to the truth. The @nytimes & @washingtonpost are pure fi… https://t.co/RTyior3ET0
En attendant, l’enquête a apporté de nouvelles révélations. Des SMS échangés par des diplomates américains, très embarrassants pour M. Trump et rendus publics jeudi par le Congrès, démontrent que l’administration américaine a bien fait pression sur le président ukrainien pour qu’il enquête sur Joe Biden à l’approche de la présidentielle.
Camp républicain
M. Trump a reconnu que la procédure de mise en accusation allait probablement aboutir à la Chambre des représentants, et appelé les républicains à faire bloc au Sénat où ils sont majoritaires, car c’est là qu’aura lieu un éventuel « procès ». Pour l’instant, la plupart des ténors républicains se gardent d’émettre des critiques.
Parmi les exceptions, Mitt Romney, ex-candidat à la présidentielle en 2012 et sénateur de l’Utah, a jugé « épouvantable » que le président ait appelé des puissances étrangères à enquêter sur M. Biden. Ce qui lui a valu d’être traité de « crétin prétentieux » samedi par Donald Trump.
« Quelqu’un pourrait-il réveiller Mitt Romney et lui dire que ma conversation avec le président ukrainien était agréable et très convenable », a tweeté le président. « Si Mitt Romney avait travaillé aussi dur sur Obama, il aurait gagné. Malheureusement, il s’est planté ! », a-t-il ironisé en référence à sa défaite à la présidentielle.
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