Hongkong paralysée par la crise, la chef de l’exécutif condamne les « émeutiers »

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Carrie Lam a annoncé vendredi l’adoption, selon une procédure d’urgence, d’une loi interdisant le port du masque dans certaines circonstances.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h33, mis à jour à 10h31

Temps de Lecture 2 min.

Des manifestants sous une bannière déclarant : « La police tue volontairement ».
Des manifestants sous une bannière déclarant : « La police tue volontairement ». VINCENT THIAN / AP

La crise hongkongaise n’en finit pas de s’aggraver et les appels au calme de la chef de l’exécutif n’y font rien. Carrie Lam a condamné, samedi 5 octobre, les actions violentes commises la veille par des « émeutiers » qui ont notamment saccagé des commerces et des stations de métro, assurant que la société était « à moitié paralysée » ce jour, et la population « effrayée ».

Mme Lam avait annoncé vendredi dans l’après-midi, l’adoption, selon une procédure d’urgence, d’une loi interdisant le port du masque dans certaines circonstances. « Il s’agit avant tout d’interrompre le cycle de violence. Il ne s’agit pas de déclarer un état d’urgence », assurait-elle.

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Le gouvernement a eu recours à une procédure datant de l’époque coloniale (« Emergency Regulations Ordinance ») qui n’avait plus servi depuis les émeutes de 1967. La loi « antimasque » est entrée en vigueur vendredi soir à minuit.

En réaction, de vastes foules, constituées pour l’essentiel d’employés de bureaux, ont bloqué des artères dans le cœur même du quartier des affaires, certains déchirant des bannières à la gloire de la Chine. Dans la soirée des heurts ont éclaté, la police faisant usage de gaz lacrymogène en de très nombreux endroits pour disperser les manifestants qui avaient envahi des rues, allumé des feux, et s’en sont pris à des établissements commerciaux favorables à Pékin.

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Transports publics suspendus

Les transports publics de Hongkong, y compris la ligne ferroviaire qui dessert l’aéroport international, ont été suspendus samedi, a annoncé l’opérateur MTR, après des heurts entre police et manifestants durant lesquels des stations de métro ont été vandalisées. Les services de MTR, qui incluent le métro et les autobus, « ne peuvent pas reprendre ce matin », a annoncé l’opérateur dans un communiqué, précisant que la situation serait réexaminée dans la journée.

La Bourse a, elle, fortement chuté à l’annonce de la mesure. La chef de l’exécutif a toutefois expliqué que le Parlement aurait l’opportunité de discuter cette loi, dès sa rentrée, le 16 octobre.

Cette initiative confirme l’intention du gouvernement de continuer de gérer la crise politique par la force et la répression plutôt que par le compromis et le dialogue, comme Carrie Lam l’a pourtant proposé le 4 septembre, en annonçant le retrait du projet de loi sur les extraditions. Avant même de savoir si la loi « antimasque » allait être adoptée, les manifestants avaient annoncé une « Journée masque pour tous », appelant tous les Hongkongais à en porter vendredi.

Il était également question d’avoir recours à la même procédure d’urgence pour allonger la durée des gardes à vue de quarante-huit à quatre-vingt-dix heures pour faire face aux arrestations massives, près de 1 900 depuis le début du mouvement. L’idée d’un couvre-feu circule également. Carrie Lam a écarté la possibilité de démissionner, estimant de « son devoir » de gérer la crise.

Celle-ci a démarré à la suite de la présentation d’une loi facilitant les extraditions vers la Chine, au début de juin. Le projet de loi controversé devrait être formellement retiré par le Parlement dès sa rentrée.

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