L’Amazonie met l’Eglise catholique au défi du changement

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Le synode qui s’ouvre dimanche débattra de l’ordination de « personnes » mariées, face au manque de vocations.

Par Publié aujourd’hui à 09h44

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Le pape François et des représentants des peuples indigènes plantent symboliquement un arbre, le 4 octobre au Vatican.
Le pape François et des représentants des peuples indigènes plantent symboliquement un arbre, le 4 octobre au Vatican. Maurizio Brambatti / AP

On croirait l’évènement décidé récemment, tant il a lieu au cœur de l’actualité. Après les incendies géants de l’été, après les cris d’alarme des communautés indigènes privées de leurs terres, après l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil et alors que les mobilisations se répandent contre le changement climatique, l’Eglise catholique organise à Rome, du 6 au 27 octobre, un synode consacré à l’Amazonie. La portée politique de cette assemblée consultative d’évêques, sur laquelle le pouvoir brésilien pose un œil attentif, dépassera donc forcément celle qui était attendue en octobre 2017, lorsqu’elle a été annoncée.

Les 185 prélats venus des huit pays dont une partie du territoire se trouve dans le bassin amazonien (dont la France, avec la Guyane), d’autres continents et de la curie romaine, auxquels il faut ajouter une centaine d’experts et d’invités (dont 17 représentants de peuples autochtones et 35 femmes, sans droit de vote), ne pourront faire abstraction de ce contexte lorsqu’ils se pencheront sur la crise écologique et humaine qui se joue dans la grande forêt humide. Quant à sa dimension ecclésiale, ils sont déjà parfaitement au courant : le synode sur l’Amazonie pourrait déboucher sur des ouvertures significatives, et donc susciter des critiques virulentes. Autrement dit, à l’heure où le pape François ne craint pas de parler de risques de schisme, tous les ingrédients d’une tempête de forte intensité sont réunis au Vatican.

Un concentré de « bergoglisme »

Dans son principe comme dans ses orientations initiales, le synode sur l’Amazonie est un concentré de « bergoglisme ». Avant d’être élu pape en 2013, l’Argentin Jorge Mario Bergoglio avait été sensibilisé aux problèmes de l’Amazonie par les autres épiscopats sud-américains. L’importance globale de l’Amazonie lui était apparue lors de leur réunion à Aparecida (Brésil), en 2007. Avec son encyclique Laudato si’, en mai 2015, le pape François a fait un pas décisif en intégrant la question environnementale à la doctrine sociale de l’Eglise. Pour lui, crise environnementale et crise sociale sont indissociables. Avec pour mot d’ordre « de nouveaux chemins pour l’Eglise et pour une écologie intégrale », le synode concentre les grandes préoccupations du pontife jésuite : l’environnement, les périphéries, les peuples autochtones, l’économie aveugle à la dignité humaine, les migrations, les hommes dépossédés de leurs terres, l’adaptation de l’Eglise aux cultures.

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