A l’approche du scrutin européen, le retour aux fondamentaux d’Emmanuel Macron

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L’Europe telle que l’avait dessinée le président dans son discours de la Sorbonne, en 2017, ressemble à un mirage. Et pourtant, elle reste une cause défendable et porteuse, explique l’éditorialiste Françoise Fressoz dans sa chronique.

Publié aujourd’hui à 06h25 Temps de Lecture 2 min.

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Le président Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse, à Bruxelles, le 14 décembre 2018.
Le président Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse, à Bruxelles, le 14 décembre 2018. PIROSCHKA VAN DE WOUW / REUTERS

Ceux qui pensaient que le grand débat national éclipserait la campagne des élections européennes se trompaient. Ceux qui tablaient sur l’organisation d’un référendum le même jour que le scrutin du 26 mai pour tenter de clore la crise des « gilets jaunes » et faire diversion par la même occasion faisaient fausse route. Dans l’ADN d’Emmanuel Macron il y a la France, mais il y a aussi l’Europe. Les deux sont intimement liés, et l’une ne saurait se transformer sans l’autre.

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C’est ce que veut signifier le président de la République en donnant cette semaine le coup d’envoi de la campagne européenne à travers un entretien accordé, dimanche 3 mars, à la chaîne publique italienne RAI 1, puis par une tribune publiée mardi 5 mars dans la presse française et européenne. La tête de liste chargée de conduire la coalition des progressistes n’est pas encore choisie, qu’importe ! En Macronie, tout procède du chef de l’Etat, ce qui est à la fois un risque et une opportunité.

Un risque parce que l’Europe telle que l’avait dessinée Emmanuel Macron dans son discours de la Sorbonne le 26 septembre 2017 ressemble à un mirage : « le partenariat nouveau » avec l’Allemagne que le novice appelait de ses vœux a, durant de longs mois, buté, outre-Rhin, sur les aléas de la conjoncture politique ; les liens avec l’Italie, allié historique de la France, ont dangereusement dégénéré sur fond de crise migratoire ; l’avant-garde européenne que le président français cherchait à constituer pour lutter contre l’enlisement n’a pas vu le jour ; les 10 milliards d’euros lâchés en décembre pour tenter d’éteindre l’incendie social ont, une nouvelle fois, fait douter du sérieux budgétaire français.

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Bataille contre les extrêmes

Deux ans après son élection, les avancées sont si faibles que le président aurait toutes les raisons d’en rabattre et pourtant non l’Europe reste pour Emmanuel Macron une cause non seulement défendable mais porteuse. Car si la crise des « gilets jaunes » l’a profondément secoué, elle n’a pas fondamentalement modifié le paysage politique : la droite et la gauche restent en France si faibles, si discréditées que lui seul paraît en mesure de poursuivre la bataille contre les extrêmes. Ce face à face avait constitué le moteur de son élection en 2017, il devient aujourd’hui l’enjeu de la bataille européenne parce que partout les démocraties sont malades, les peuples en colère et que les deux grandes forces politiques qui ont dominé le Parlement européen : les chrétiens-démocrates d’un côté, les sociaux-démocrates de l’autre sont en perte de vitesse, ce qui ouvre la voie à d’autres configurations.

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