De la France à l’Italie, des olives espagnoles au whisky écossais, les victimes collatérales de la guerre Airbus-Boeing

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L’OMC a autorisé mercredi les Etats-Unis à imposer des taxes de 7,5 milliards de dollars pour punir l’UE d’avoir subventionné illégalement l’avionneur européen. Mais la liste de produits concernés dépasse largement le secteur aéronautique.

Par , , et Publié aujourd’hui à 03h17

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Des barils de whisky dans une distillerie de Glasgow en 2016.
Des barils de whisky dans une distillerie de Glasgow en 2016. ANDY BUCHANAN / AFP

Victimes collatérales du conflit entre les avionneurs Airbus et Boeing, les secteurs concernés par de possibles surtaxes américaines accusent le coup. L’OMC a autorisé mercredi 2 octobre les Etats-Unis à imposer des droits de douane de 7,5 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros) sur des produits européens pour punir l’Union européenne d’avoir subventionné illégalement Airbus. Le soir même, le département américain du commerce publiait une liste de huit pages comprenant une myriade de produits susceptibles d’être taxés à 25 % – les avions le seraient à 10 % – à partir du 18 octobre. Selon Euler Hermes, la France serait le pays plus affecté, avec des pertes annuelles estimées à 2,4 milliards d’euros.

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« Nous ne sommes pas concernés par le litige aéronautique entre l’Europe et les Etats-Unis. Nous sommes pris en otage », a déploré Antoine Leccia, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux français (FEVS), à la suite de l’annonce faite par les Etats-Unis de vouloir taxer à hauteur de 25 % les vins français. Un coup dur pour la filière viticole dont les exportations outre-atlantique pèsent un milliard d’euros avec 14 millions de caisses écoulées. Un chiffre encore en hausse de 10 % au premier semestre 2019.

Le choc concerne de nombreuses régions viticoles, Bordeaux en tête (280 millions d’euros d’exportation aux Etats-Unis) suivi de la Bourgogne et du Beaujolais (250 millions) puis viennent les rosés de Provence (140 millions) et les vins du Languedoc (100 millions). M. Leccia estime que la baisse des ventes pourrait atteindre 50 % pour les bouteilles de vins vendues à moins de 15 dollars, le segment de marché le plus bataillé. Les vins italiens non taxés, mais aussi les australiens ou chiliens devraient en profiter.

M. Leccia craint que les viticulteurs soucieux de maintenir leur part de marché soient contraints de baisser leur prix ce qui obérerait la rentabilité de leurs entreprises. Ce milliard d’euros d’exportation est, en effet, le fruit d’une kyrielle d’acteurs français, vignerons eux-mêmes, petites maisons de négoces, coopératives… Avec le risque de fragiliser les tissus régionaux. La FEVS demande donc aux autorités françaises et européennes de trouver une solution négociée. D’autant que le Brexit et la situation à Hongkong inquiètent aussi la filière viticole.

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