Devant le Parlement européen, Sylvie Goulard défend sa candidature et invoque la présomption d’innocence

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La candidate française à la Commission européenne est visée par deux enquêtes dans l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants des eurodéputés du MoDem.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 17h02

Temps de Lecture 2 min.

Sylvie Goulard lors de son audition par les eurodéputés à Bruxelles, mercredi 2 octobre.
Sylvie Goulard lors de son audition par les eurodéputés à Bruxelles, mercredi 2 octobre. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

« I’m clean » (« Je suis propre »), a lancé la candidate française à la Commission européenne. Devant les eurodéputés qui l’auditionnent à Bruxelles afin de valider ou non sa nomination pour gérer le marché intérieur, l’industrie et la défense, Sylvie Goulard a demandé mercredi 2 octobre le « respect de la présomption d’innocence ».

« Je ne suis pas mise en examen », mais « je respecterai, si elle advient, la décision de justice », a déclaré la candidate, qui fait l’objet de deux enquêtes – l’une de la justice française, l’autre de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) – dans l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants des eurodéputés du MoDem. Une affaire qui avait conduit Mme Goulard à quitter son poste de ministre des armées en juin 2017, un mois seulement après sa nomination.

Tout comprendre : Ce qui est reproché à Sylvie Goulard, future commissaire européenne

« Un usage existe en France, depuis les années 1990, selon lequel tout ministre, à partir du moment où il serait mis en examen, devrait démissionner », a-t-elle expliqué, ajoutant que « dans les institutions européennes, un tel usage n’existe pas ». « Je n’ai pas été mise en examen, mais j’ai estimé alors, [ayant] la responsabilité des armées françaises, (…) que je ne pouvais pas faire courir ce risque », a ajouté l’ancienne ministre. « Ce n’est pas que j’aurais du mépris pour les fonctions européennes, [mais] la gravité de l’engagement de la vie humaine est un petit peu d’une autre nature ».

« J’ai tout déclaré, tout était légal »

Bien que les enquêtes la concernant soient encore ouvertes, la Française a déjà remboursé 45 000 euros au Parlement européen, correspondant à huit mois de salaire d’un de ses assistants, pour lequel elle n’a pas pu fournir « de preuve de travail ». « Je n’ai rien reconnu » avec ce remboursement, a-t-elle pourtant assuré, expliquant qu’« il y avait eu des problèmes au moment de la démission » de ce collaborateur.

Mme Goulard a également été interrogée sur son travail de « consultante », à « plus de 10 000 euros » mensuels, pour un think tank américain, l’Institut Berggruen, d’octobre 2013 à janvier 2016, alors même qu’elle était eurodéputée. « J’ai tout déclaré, tout était légal, a-t-elle souligné. Le Parlement permet d’avoir une activité professionnelle. On peut considérer que c’est opportun ou pas (…). Simplement, je crois que dans un Etat de droit, on ne peut pas jeter la suspicion. » Son objectif, a-t-elle expliqué, était d’« avoir accès à un certain nombre de personnes influentes » pour « faire avancer des idées ». « Je conçois que les sommes soient élevées », mais « ça correspond aux conditions qui se pratiquent », a encore tenté de se justifier la Française.

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