L’armée française ouvre un deuxième QG cyber

0
235

[ad_1]

La ministre Florence Parly inaugure jeudi à Rennes un centre pour le commandement cyber qui devrait doubler ses effectifs en cinq ans.

Par Publié aujourd’hui à 15h48

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Au siège du Centre d’analyse de lutte informatique défensive (Calid), en janvier 2015 à Paris.
Au siège du Centre d’analyse de lutte informatique défensive (Calid), en janvier 2015 à Paris. JOEL SAGET / AFP

La cyberdéfense s’enrichit d’un nouveau château fort avec l’inauguration par la ministre des armées, Florence Parly, jeudi 3 octobre, à Rennes, d’un bâtiment de 11 000 m² pour le commandement cyber (« com cyber »). L’état-major va y rassembler ses équipes de lutte informatique défensive et offensive, ses spécialistes de l’audit de sécurité des systèmes d’information, et sa réserve opérationnelle. Et ce, en se rapprochant de la Direction générale de l’armement (DGA), comme de la DGSE. Dans une « Cyber factory », l’armée mettra en outre des données et des serveurs à disposition de start-up, en espérant un retour technologique plus rapide – un modèle adopté par Israël il y a vingt ans.

L’idée est simple, même si elle n’est pas exprimée comme cela : la DGA élaborera les armes nouvelles, la DGSE les testera, et l’état-major les utilisera pour ses opérations.

La conception des opérations demeurant la prérogative du QG de Balard à Paris, le centre de Rennes sera consacré à leur mise en œuvre ainsi qu’à l’entraînement. Secondairement, le ministère veut réduire sa vulnérabilité en occupant ce deuxième site. Et il espère régler un problème de ressources humaines, car il est plus facile d’attirer des jeunes diplômés dans la capitale bretonne qu’à Paris, où se loger est impossible. D’ici cinq ans, les armées doubleront ainsi leurs effectifs cyber à Rennes, avec 1 600 personnes.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’armée française va établir sa doctrine cyber-offensive

Collecte et brouillage

La ministre des armées, Florence Parly, le 4 juillet 2019 au siège de l’entreprise Nexter, à Satory (Yvelines).
La ministre des armées, Florence Parly, le 4 juillet 2019 au siège de l’entreprise Nexter, à Satory (Yvelines). THOMAS SAMSON / AFP

« La ministre et le chef d’état-major des armées ont annoncé en janvier que le cyber était une arme d’emploi. Ma priorité est donc de consolider le caractère opérationnel du commandement cyber », explique au Monde son nouveau titulaire, le général Didier Tisseyre, un aviateur spécialiste des systèmes d’information, passé par l’OTAN. Le « comcyber » français continue de gonfler ses effectifs, d’environ 150 militaires et civils par an, et aimerait compter 1 000 recrues de plus d’ici à 2025 pour arriver à « 4 400 combattants ». La loi de programmation militaire affiche par ailleurs 1,6 milliard d’euros d’investissements dans ce domaine pour la période. « Nous allons notamment acquérir des serveurs, des sondes, des logiciels sophistiqués et des capacités d’entraînement », précise le général.

Le ministère avait exposé sa doctrine offensive en janvier, et publié début septembre un document sur le droit de la guerre appliqué au cyber. L’état-major doit à présent « achever la construction de ses règles d’engagement en opérations, et tester armes et mécanismes dans chacune des armées », ajoute Didier Tisseyre.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: