L’audition de Sylvie Goulard pour devenir commissaire européenne s’annonce « difficile »

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La Française, pressentie pour gérer le marché intérieur, l’industrie et la défense, fait face à des critiques croissantes des eurodéputés.

Par Publié aujourd’hui à 11h36, mis à jour à 11h42

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Sylvie Goulard, le 12 septembre 2019 à Genval, en Belgique.
Sylvie Goulard, le 12 septembre 2019 à Genval, en Belgique. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Dans l’entourage du président français, on s’inquiète. Sylvie Goulard, à laquelle la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prévu de confier le très important portefeuille du marché intérieur, de l’industrie et de la défense, passera-t-elle le cap des auditions parlementaires ?

Les attaques contre l’éphémère ministre des armées d’Emmanuel Macron, qui doit répondre trois heures durant, mercredi 2 octobre, aux questions des eurodéputés, sont en tout cas montées d’un cran au Parlement européen. Que ce soit chez les conservateurs du PPE, les sociaux-démocrates du S&D ou chez les Verts, elles se sont intensifiées.

« A ce stade il n’y a pas d’accord entre les groupes politiques pour dézinguer Sylvie Goulard, il n’y a pas de fatwa », veut croire un député français du groupe libéral Renew, dont Renaissance (la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes) est la principale formation. Mais, poursuit ce proche de l’Elysée, « pour qu’elle obtienne deux tiers des voix, il faut que, en plus de Renew, les socialistes, les conservateurs et les Verts la soutiennent ». Si, à l’issue de son audition, Sylvie Goulard n’obtient pas deux tiers des voix au sein des commissions parlementaires concernées par sa nomination, elle devra répondre à des questions écrites supplémentaires, avant une éventuelle seconde audition.

Lire pour comprendre le contexte : Petit jeu de massacre entre amis au Parlement européen

Les calculettes sont sorties, l’affaire n’est pas pliée et, chez les macronistes, on tente d’en minimiser la portée. « Il y aura des commissaires qui n’auront pas les deux tiers des voix du premier coup. Car la majorité de von der Leyen est faible », veut-on se rassurer dans le camp des libéraux français. La présidente de la Commission a en effet passé le cap du Parlement européen avec une très courte avance, de neuf voix, le 16 juillet.

Aux prises avec la justice

Et, même si l’ancienne ministre de la défense d’Angela Merkel a cherché à bâtir une équipe très équilibrée, entre les formations politiques, les zones géographiques et le genre, elle n’est pas parvenue à éteindre les rancœurs. Notamment au sein du PPE, dont elle est pourtant issue, comme des sociaux-démocrates, qui ont mal digéré de ne pas placer à la présidence de la Commission leur tête de liste aux élections européennes. Et dans cette histoire, la France d’Emmanuel Macron, qui s’est battue contre ce système du Spitzenkandidat, a particulièrement agacé…

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Cela étant, les conservateurs et les sociaux-démocrates ont également besoin des voix des libéraux pour que leurs commissaires passent l’étape parlementaire. Dans ce contexte, personne n’a, en théorie, intérêt à attaquer les candidats des autres. Mais la commission des affaires juridiques de l’Assemblée législative, lundi 30 septembre, est venue briser ce fragile équilibre. Chargée de se prononcer sur les éventuels conflits d’intérêts, elle a invalidé les nominations du Hongrois Laszlo Trocsanyi et de la Roumaine Rovana Plumb, respectivement pressentis pour les portefeuilles de l’élargissement et des transports.

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