Donald Trump mobilise sa base pour contrer la procédure de destitution

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La stratégie des démocrates sur l’affaire ukrainienne place le président américain sur la défensive.

Par Publié aujourd’hui à 11h00

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Donald Trump, le 26 septembre à la Maison Blanche.
Donald Trump, le 26 septembre à la Maison Blanche. CAROLYN KASTER / AP

En déclenchant une procédure de destitution contre Donald Trump, les démocrates ont engagé une guerre de mouvement qui tourne pour l’instant à leur avantage. Le président démocrate de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, où ils sont majoritaires, a annoncé dimanche 29 septembre, au cours des émissions politiques dominicales, que le lanceur d’alerte à l’origine de toute l’affaire pourrait témoigner « très bientôt ».

Cette personne, qui appartiendrait à l’Agence centrale de renseignement (CIA), selon le New York Times, avait dévoilé le 12 août le contenu d’une conversation téléphonique entre le président des Etats-Unis et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 25 juillet, dans laquelle le premier demandait au second d’enquêter sur l’un de ses rivaux politiques, l’ancien vice-président Joe Biden. Ce signalement est resté confidentiel plus d’un mois à la suite d’une décision du département de la justice.

L’inspecteur général de la direction du renseignement national, qui coiffe toutes les agences, Michael Atkinson, nommé en 2018 par Donald Trump, devrait être entendu pour sa part le 4 octobre. Il avait jugé suffisamment crédible le signalement du 12 août pour en informer alors le directeur du renseignement par intérim, Joseph Maguire.

« Les démocrates veulent tout vous prendre »

Trois commissions de la Chambre ont demandé au secrétaire d’Etat Mike Pompeo de leur livrer des documents susceptibles d’éclairer le rôle de l’administration avant et après la conversation téléphonique, ainsi que les circonstances du limogeage de l’ambassadrice des Etats-Unis à Kiev, en mai, Marie L. Yovanovitch.

Les démocrates veulent notamment savoir pourquoi l’administration de Donald Trump a bloqué, pendant des mois, une aide à l’Ukraine, et si ce gel a pu constituer un moyen de pression sur le président Volodymyr Zelensky. Ces commissions envisagent d’entendre cinq hauts diplomates en lien avec cette affaire ukrainienne, dont l’envoyé spécial du département d’Etat, Kurt Volker, qui a démissionné le 27 septembre sans fournir publiquement d’explications.

Procédure d’impeachment : les démocrates envoient leurs premières injonctions

Les chefs démocrates de puissantes commissions parlementaires américaines mènent tambour battant leur enquête en vue d’une procédure de destitution visant le président républicain. Ils ont ordonné vendredi 27 septembre au secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, de leur livrer des documents concernant l’Ukraine, afin de déterminer au plus vite si le président Donald Trump s’est rendu coupable de trahison, corruption ou « crimes et délits majeurs ».

Lire aussi Comment se déroule l’« impeachment », la procédure lancée contre Donald Trump ?

« Votre refus de respecter cette injonction constituera la preuve d’une entrave à l’enquête de la Chambre » des représentants, écrivent les chefs des commissions des affaires étrangères, du renseignement et de supervision de l’exécutif. Mike Pompeo doit leur livrer ces documents d’ici au 4 octobre. Les parlementaires réclament notamment une liste de tous les responsables du département d’Etat ayant « participé, préparé ou reçu une transcription » de l’appel téléphonique du 25 juillet 2019 entre Donald Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Ils ont également convoqué cinq responsables du département d’Etat pour des dépositions prévues entre le 2 et le 10 octobre, notamment l’ancienne ambassadrice américaine en Ukraine, Marie Yovanovitch, et Kurt Volker, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour l’Ukraine. Ce dernier a démissionné vendredi, a commenté à l’Agence France-Presse (AFP) un responsable sous le couvert de l’anonymat. Le signalement d’un lanceur d’alerte, rendu public jeudi, affirme que M. Volker a rencontré de hauts responsables ukrainiens pour évoquer les demandes faites par le président Trump à son homologue ukrainien.

Ce feu roulant inattendu a placé Donald Trump sur la défensive depuis cinq jours. Une situation nouvelle et inconfortable pour lui, qui s’est toujours montré capable d’imposer son rythme au cycle de l’information depuis son entrée en politique. Il a amorcé une riposte dont le premier axe a été développé par le truchement d’un film, enregistré dans les jardins de la Maison Blanche, et publié samedi. Sur un ton dramatique, le président des Etats-Unis s’adresse à ses électeurs en dénonçant un véritable complot. « Les démocrates veulent prendre vos armes, ils veulent prendre votre couverture santé, ils veulent prendre votre vote, ils veulent prendre votre liberté, ils veulent prendre vos juges, ils veulent tout vous prendre », assure-t-il.

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