Président Trump, an III : la défense à reculons

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Aux prises avec une procédure de destitution, Donald Trump a perdu sa capacité de maîtriser le cycle de l’information. Et multiplie les faux pas.

Publié aujourd’hui à 03h14 Temps de Lecture 2 min.

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Donald Trump, à la Maison-Blanche, à Washington, après avoir assisté à l’Assemblée générale des Nations unies, le 26 septembre.
Donald Trump, à la Maison-Blanche, à Washington, après avoir assisté à l’Assemblée générale des Nations unies, le 26 septembre. CAROLYN KASTER / AP

La métaphore pour les emmerdes est souvent aérienne. L’imaginatif Jacques Chirac assurait qu’elles volaient en escadrille. De l’autre côté de l’Atlantique, les embêtements sont dispersés façon puzzle lorsqu’ils percutent les pales d’un ventilateur.

Le fait est que, quatre jours après le déclenchement d’une procédure de destitution du président Donald Trump par la Chambre des représentants, la Maison Blanche peut d’ores et déjà songer à refaire allégoriquement les peintures.

Tout n’est pas perdu, mais tout ne va pas très bien. En bonne partie parce que Donald Trump s’est fait dépouiller de ce qui a toujours fait sa force depuis son entrée en politique : la capacité de dompter le cycle de l’information, d’imposer ses termes et son rythme. Le président des Etats-Unis se bat, tempête et vitupère, mais il est à la traîne.

A la Chambre des représentants, au contraire, sa meilleure adversaire, Nancy Pelosi, s’est emparée d’une affaire abracadabrantesque : une conversation téléphonique dans laquelle le président de la première puissance mondiale demande à un homologue qui dépend cruellement de lui, en l’occurrence ukrainien, la « faveur » d’enquêter sur son potentiel adversaire lors de la présidentielle de 2020.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’intégralité du compte rendu de la conversation téléphonique entre Trump et le président ukrainien

Dangers publics

Il n’y a eu aucune pression, aucun « quid pro quo », s’indigne un président qui n’a jamais autant usé du latin sur son compte Twitter, alors que son interlocuteur venait de mentionner les criants besoins de son pays en missiles antichar Javelin, made in USA. Il n’est nul besoin de hausser le ton ou de menacer lorsqu’on s’adresse à un subordonné.

Donald Trump pensait que Nancy Pelosi, froide calculatrice forte de trente-deux ans d’expérience au Congrès, ne se lancerait pas dans l’aventure d’un impeachment parce qu’elle redoutait de le transformer, lui, en martyr. Il a compris trop tard ce qu’elle a saisi plus vite : que cette affaire est d’une simplicité presque enfantine, et que, contrairement à l’usine à gaz de l’affaire « russe », avec ses demi-sels et demi-portions, il y trône au beau milieu, engoncé comme dans son premier costume.

Le premier mouvement du président des Etats-Unis a été accompli sous la contrainte et il a été désastreux. La publication du compte-rendu de la conversation a produit l’effet d’un test de Rorschach. Le président y a vu, manifestement en toute sincérité, un échange « parfait », alors que l’embarrassant a sauté aux yeux les plus magnanimes, y compris dans les rangs d’un Parti républicain qui marche pourtant depuis longtemps au pas cadencé.

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