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Le premier ministre pakistanais a profité de la tribune des Nations unies pour tenter de mobiliser la communauté internationale sur le sort de la vallée himalayenne.
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Les habitants confinés dans leur vallée l’ont-ils entendue ? L’intervention du premier ministre pakistanais était en tout cas redoutée par les autorités indiennes, qui avaient renforcé le matin même les mesures de confinement imposées au Cachemire depuis près de deux mois. Vendredi 27 septembre, de la tribune des Nations unies, Imran Khan a haussé le ton pour tenter de mobiliser une communauté internationale atone et aphone sur la question de cette région himalayenne, maintenue sous une chappe de plomb depuis le 5 août, date à laquelle l’Inde a révoqué l’autonomie constitutionnelle de la partie du Cachemire qu’elle contrôle.
Des milliers de militaires ont été déployés par New Delhi, les communications ont été totalement coupées pendant plusieurs semaines et plus de 4 000 personnes ont été arrêtées, dont les leaders et chefs de partis locaux. « Quand le couvre-feu sera levé, ce sera un bain de sang », a averti Imran Khan, avant de brandir le risque d’une guerre nucléaire.
« Si une guerre commence entre nos deux pays, tout peut arriver », a-t-il prévenu, en soulignant que le Pakistan, « sept fois plus petit que son voisin », aurait un choix difficile : « Soit la reddition, soit la lutte pour la liberté jusqu’à la mort. Que ferons-nous ? Nous nous battrons », s’est-il enflammé, en précisant que cela dépasserait les frontières, et qu’il ne s’agissait pas de menaces, mais d’une mise en garde. « Cela pourrait avoir des conséquences pour le monde entier. C’est pour cela que je suis venu ici vous alerter, pas pour vous menacer », a-t-il insisté.
Viols, tortures et enlèvements
Les deux puissances nucléaires ennemies se disputent le Cachemire depuis la partition de l’Inde, en 1947, et le départ des Britanniques. Elles se sont déjà trois fois fait la guerre pour le contrôle de la région. Mais la pression de New Delhi pour mettre en coupe réglée ce territoire à majorité musulmane est sans précédent.
Dans son discours enflammé, le premier ministre pakistanais a évoqué viols, tortures et enlèvements. La situation au Cachemire, a-t-il affirmé, va radicaliser une nouvelle génération. « Que vont penser les 180 millions de musulmans d’Inde de ces Cachemiris enfermés depuis cinquante-cinq jours ? »
Aux portes de l’ONU, sur la 42e rue, une poignée d’« Américains pour le Cachemire » ont manifesté bruyamment pour le droit du territoire à l’autodétermination, associant, sur leurs tee-shirts rouges, Narendra Modi à Adolf Hitler.
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