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Favori pour les législatives de dimanche, le chancelier autrichien sortant n’exclut pas de gouverner à nouveau avec le FPÖ.
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Il arrive comme l’enfant prodige au milieu du village. A 33 ans, Sebastian Kurz mène déjà sa deuxième campagne en deux ans pour devenir chancelier autrichien. A Mautern, petite commune traditionnelle et conservatrice de 2 000 habitants au cœur de la Styrie, le chef du Parti populaire autrichien (ÖVP) est largement acclamé par les quelques centaines de supporters qui sont venus assister vendredi soir à l’un de ces derniers meetings avant les législatives anticipées organisées dimanche 29 septembre dans ce pays de 8,7 millions d’habitants. Personne ne doute que l’homme au visage poupin et à la raideur un peu forcée sera reconduit dans ses fonctions après n’avoir pu gouverner que dix-huit mois. Toute la question est de savoir avec qui ce sera.
En mai, sa coalition avec le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite) s’est effondrée après un énième scandale déclenché par cette formation eurosceptique, anti-islam et prorusse. « Notre bon travail a été détruit par la vidéo Ibiza », résume le leader de la droite autrichienne, dans son bref discours tenu avant une longue séance de selfies. Tournée en secret pendant des vacances passées sur l’île espagnole en 2017, cette vidéo montre l’ex-vice-chancelier d’extrême droite, Heinz-Christian Strache, prêt à accepter de l’argent de ce qu’il pense être une oligarque russe proche de Poutine, pour racheter le principal quotidien du pays. Depuis sa révélation le 17 mai par la presse allemande, elle hante la vie politique autrichienne. « C’était une catastrophe, lâche, avec encore de la colère dans la voix, Gerhild, retraitée et militante de l’ÖVP venue écouter son candidat. Ce que Strache disait dedans était horrible, je ne l’ai pas cru pendant plusieurs jours. »
« Culture judéo-chrétienne »
Depuis, quatre mois sont passés, et à l’avant-veille des élections, impossible de savoir, en écoutant Sebastian Kurz sur la place centrale de Mautern, s’il va tirer comme conclusion de cette mauvaise expérience qu’il est impossible de gouverner à nouveau avec le FPÖ. S’il convient que le scandale a « abîmé l’image internationale de l’Autriche », il semble encore parfaitement assumer d’avoir fait de son pays un des principaux laboratoires européens d’une alliance entre la droite et l’extrême droite. Devant la petite foule, il reste bref sur son programme, mais insiste ainsi sur deux points qui collent parfaitement avec ceux du parti d’extrême droite : « baisser les impôts » – applaudissements nourris – et faire que « tous ceux qui viennent travailler ici respectent nos lois et notre culture », en précisant qu’elle est « judéo-chrétienne ». Applaudissements encore plus nourris.
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