En Afghanistan, une élection présidentielle dans la peur

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Les talibans menacent d’empêcher l’organisation du scrutin du 28 septembre.

Par Publié aujourd’hui à 09h23

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A Kaboul, le 24 septembre.
A Kaboul, le 24 septembre. Ebrahim Noroozi / AP

L’élection présidentielle afghane, dont le premier tour a lieu samedi 28 septembre, ressemble à beaucoup de choses sauf à une… élection. Cette consultation est dominée par l’insécurité, et la campagne officielle, terminée mercredi par un débat télévisé réunissant deux candidats sur dix-huit, a duré deux semaines. Jeudi, Kaboul, la capitale, semblait étrangement vide. Le trafic était fluide alors que, d’habitude, la ville étouffe. Beaucoup de commerces ont fermé et les gens évitent de traîner dans les rues. Le pays vit dans la peur.

Les attentats se sont multipliés depuis l’échec, le 7 septembre, des pourparlers entre talibans et Américains. Et le mouvement insurgé a de nouveau annoncé, jeudi, son intention de tout faire pour empêcher l’organisation d’une élection qu’il qualifie de « fantoche », « en attaquant les services de sécurité qui la protègent, en visant les bureaux et les centres accueillant ce spectacle ». Un « ultimatum » a été adressé à tous les citoyens, les sommant de « garder leurs distances avec les bureaux de vote ». Le mouvement taliban a même prévu de bloquer les routes principales du pays.

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En écho, le même jour, le ministère de l’intérieur annonçait que Kaboul serait interdite à tous les camions jusqu’à la fin de l’élection. Ce type de véhicule est souvent utilisé pour les attentats-suicides. L’un des deux principaux postes frontières du pays, à Torkham, entre l’Afghanistan et le Pakistan, a été fermé pendant quatre jours, jusqu’au lundi 30 septembre, à tous les camions et, du 27 au 28 septembre, à tous les autres voyageurs.

Crainte d’un blocage politique

L’intérêt mesuré pour cette élection présidentielle est aussi lié au fait que ce scrutin était encore, il y a deux semaines, considéré comme mort-né. La plupart des postulants et des observateurs pensaient qu’un accord devait sortir, courant septembre, du dialogue ouvert, il y a un an, entre les Etats-Unis et les talibans. Un texte qui devait annoncer l’ouverture d’un processus de paix interafghan et conduire au report d’une élection présidentielle déjà repoussée deux fois. Mais la fin brutale de cette discussion, décidée par le président américain, a pris tout le monde de court et relancé une campagne qui a duré à peine quinze jours, et encore, pour les deux ou trois candidats qui disposaient des moyens financiers suffisants.

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Le seul vrai meeting, celui de l’actuel président afghan, Ashraf Ghani, a été visé, le 17 septembre, par une attaque qui a fait vingt-six morts. L’essentiel de la campagne s’est déroulé à la télévision où le chef de l’Etat a été omniprésent. Mercredi soir, il s’est même permis de faire faux bond, pour la deuxième fois, lors d’un débat en direct, à ses deux principaux concurrents, le chef de l’exécutif, Abdullah Abdullah, et Gulbuddin Hekmatyar, considéré comme l’un chefs de guerre les plus sanglants de l’histoire afghane.

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