Laszlo Trocsanyi, le très contesté commissaire hongrois à l’élargissement

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Ancien ministre de la justice de Viktor Orban, Laszlo Trocsanyi est mis en cause pour avoir affaibli l’Etat de droit dans son pays.

Par Publié aujourd’hui à 08h54, mis à jour à 08h58

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Le Hongrois Laszlo Trocsanyi, en septembre 2017, au Parlement de Budapest.
Le Hongrois Laszlo Trocsanyi, en septembre 2017, au Parlement de Budapest. Szilard Koszticsak / AP

Les conflits d’intérêts sont loin d’être le seul obstacle sur la route de Laszlo Trocsanyi pour devenir commissaire au voisinage et à l’élargissement. Ministre de la justice de Viktor Orban entre 2014 et juin 2019, ce professeur de droit et diplomate de 63 ans est mis en cause par l’opposition et les ONG de défense des droits de l’homme pour avoir participé à la politique d’affaiblissement généralisée des contre-pouvoirs menée par le premier ministre hongrois ultraconservateur.

« S’il est nommé commissaire à l’élargissement, il va devoir promouvoir dans les pays candidats des principes qu’il a foulés pendant des années comme ministre », dénonce Lydia Gall, chargée de la Hongrie et des Balkans chez Human Rights Watch. « Le nommer à ce poste est une trahison », renchérit Maté Szabo, de l’Union hongroise pour les libertés civiles, une organisation qui a subi des multiples pressions du pouvoir ces dernières années.

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Les deux responsables dressent ainsi la longue liste des réformes auxquelles M. Trocsanyi a participé, comme la loi établissant un contrôle des financements étrangers des ONG ou celle ayant forcé l’université d’Europe centrale – fondée par le financier et philanthrope américain George Soros – à délocaliser une partie de ses activités à Vienne. Il est aussi à l’origine de la création d’un très contesté système de justice administrative. Cette réforme, adoptée fin 2018, est actuellement suspendue en raison des vives critiques de la Commission de Venise. Cet organisme du Conseil de l’Europe a estimé en mars qu’elle allait « concentrer des pouvoirs très importants dans les mains de quelques intervenants, en l’absence de contre-pouvoirs et de moyens de contrôle effectifs ».

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Le texte prévoit en effet que le ministre de la justice puisse nommer directement les juges de ces tribunaux destinés à trancher les conflits avec l’Etat les plus sensibles, y compris les cas de corruption… Le Conseil de la magistrature reproche aussi à l’ex-ministre de ne pas l’avoir soutenu dans le conflit qui oppose actuellement cet ultime bastion d’indépendance des juges hongrois à l’organisme chargé de superviser la justice – dirigé par une proche de Viktor Orban – qui veut contrôler les nominations de magistrats. « Il est toujours très ouvert à la discussion avec nous, mais cela n’a jamais rien donné, il manque visiblement de courage pour défendre le système judiciaire », estime le porte-parole du conseil, Viktor Vadasz.

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