des pistes pour sortir la Jirama du gouffre financier – JeuneAfrique.com

0
151

[ad_1]


La compagnie nationale d’eau et d’électricité de Madagascar est un véritable gouffre financier pour l’État malgache, selon une récente étude de la Banque mondiale. Pour retrouver l’équilibre, en plus de lutter contre les pertes techniques et le vol, les autorités devront mettre à contribution les principaux clients et les fournisseurs d’énergie.


On savait la Jirama mal en point. On sait maintenant à quel point. Dans une étude remarquée, la Banque mondiale, en collaboration avec les cabinets Mazars et Castalia, a rendu public, mardi 24 septembre, son chiffrage de la situation financière catastrophique de la compagnie nationale d’eau et d’électricité. La dette de l’entreprise publique est une « bombe à retardement » qu’il est urgent de désamorcer, estime même Jan Kappen, expert énergie à la Banque mondiale. Les auteurs du rapport préconisent une série de pistes, et plaident notamment pour que les entreprises clientes et les fournisseurs participent davantage.

La cause de ces déboires financiers est connue. En dix ans, alors que le coût de production a augmenté de 70 % en termes réels, le tarif hors inflation facturé par la Jirama a baissé de 25 %. L’entreprise vend, très largement, à perte. En 2018, la Jirama vendait le kilowatt/heure à 12 centimes d’euro, pour un coût de production de 24 centimes d’euro.

Situation inquiétante

Conséquence, la compagnie a essuyé une perte opérationnelle de 70 millions d’euros en 2019, tout en engloutissant une subvention étatique de 76 millions. Au 30 juin dernier, elle affichait une dette cumulée de 412 millions d’euros, dont 95 % d’arriérés de court terme – les plus coûteux, à un taux moyen de 12,5 %. « Et cela va empirer si l’on ne fait rien », prévient Gianmarco Servetti, du cabinet Castalia.



[ad_2]

Source link

JeuneAfrique

Have something to say? Leave a comment: