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Hurlements, échanges au vitriol et députés menacés : le climat politique à Londres est toujours plus délétère, après le camouflet infligé par la Cour suprême au premier ministre, mardi.
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A quoi ressemble un Parlement britannique, rouvert en urgence à la suite d’une décision historique de la Cour suprême ayant déclaré « illégale » sa suspension par le premier ministre ? A un vrai champ de bataille.
Mercredi 25 septembre, le spectacle était donc au rendez-vous, à la Chambre des communes, pour le premier face à face entre un Boris Johnson humilié par la plus haute juridiction du pays, et une opposition surexcitée par une victoire judiciaire sans précédent.
Il y a eu des hurlements, quantité d’échanges au vitriol, d’incessantes interruptions de séance et des « oooordeeer » en pagaille. Mais sur le fond, sur la question de savoir comment sortir de l’impasse du Brexit, le débat n’a pas avancé d’un pouce. Boris Johnson a refusé de s’excuser pour sa prorogation illégale, a continué à promettre un divorce avec l’Union européenne (UE) pour le 31 octobre, malgré l’explosion en vol de sa stratégie d’un Brexit « do or die » début septembre. Jeremy Corbyn, le chef de l’opposition, a réclamé de nouveau sa tête, mais refusé une fois de plus des élections générales immédiates.
Rentré précipitamment de New York, où il avait dû écourter sa présence à l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies, c’est un Boris Johnson combatif, agressif même, qui est rentré dans l’arène du Parlement, mercredi soir. Mais toujours aussi évasif, sur ses intentions, voire sur son engagement à respecter les règles. La décision, prise à l’unanimité des onze juges de la Cour suprême la veille ? Le gouvernement « la respectera » assure le premier ministre ; mais il continue à dire qu’il n’est « pas d’accord » avec elle et même qu’elle « a eu tort » de se prononcer « sur une question politique ».
Le peuple contre le Parlement
S’en tiendra t-il à la loi « anti-no deal » votée par le Parlement début septembre, l’obligeant à réclamer fin octobre un décalage de trois mois du Brexit en l’absence de nouvel accord avec Bruxelles ? « Oui », mais « je réaliserai le Brexit le 31 octobre ».
Comment résoudra-t-il cette contradiction ? En décrochant un « deal », évidemment. Où en sont ses discussions avec les Européens ? On négocie « à fonds » jure M. Johnson, alors que tout indique à Bruxelles que les négociations piétinent.
Prenant constamment à témoin « les gens qui nous regardent » (les débats sont retransmis en direct sur le site Web des Communes), Boris Johnson a joué de nouveau sa partition, maintenant bien rodée, du peuple contre le Parlement. Ce Parlement est « paralysé », « la vérité, c’est qu’il ne veut pas le Brexit », l’opposition « sabote » ses négociations avec Bruxelles, mais lui, et son gouvernement « ne vont pas trahir les gens », qui réclament juste que le référendum de juin 2016 soit respecté.
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