l’onde de choc se propage aux pays méditerranéens

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Espagne, Grèce, Tunisie… Dans les pays où le tourisme est roi, la faillite du voyagiste britannique va peser lourd dans l’immédiat.

Par , et Publié aujourd’hui à 11h04

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Le siège de Thomas Cook à Palma de Majorque (Baléares, Espagne), le 24 septembre.
Le siège de Thomas Cook à Palma de Majorque (Baléares, Espagne), le 24 septembre. JAIME REINA / AFP

Quand Thomas Cook s’est déclaré en faillite, lundi 23 septembre, à 3 h 30 du matin, l’inquiétude s’est immédiatement focalisée sur ses 650 000 clients en voyage dans le monde, avec un fort contingent de Britanniques (150 000) et d’Allemands (140 000). Et sur ses 22 000 salariés, dont 780 en France, où la filiale a annoncé, mardi soir, qu’elle allait demander un placement en redressement judiciaire afin d’« assurer la continuité de son activité ». Mais pour les pays où le voyagiste envoyait ses clients, le coût économique de la banqueroute sera lourd aussi, du moins dans l’immédiat. D’autant que la faillite de cette agence vieille de 178 ans marque la fin d’une époque, celle d’un certain tourisme de masse dont Thomas Cook a été, des décennies durant, l’un des principaux promoteurs.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les causes de la faillite du voyagiste Thomas Cook : la dette, la concurrence, le Brexit

« Les pays du pourtour de la Méditerranée seront les plus touchés », prévient Didier Arino, directeur du cabinet de consultants Protourisme. Pour la Tunisie, qui compte plus de 300 établissements partenaires de l’agence, il estime la perte à environ 60 millions d’euros pour les seuls hôteliers, et « à plus de 100 millions pour toute la chaîne de valeur » (hôteliers, restaurateurs, guides, transports, fournisseurs). Certains ne seront jamais payés ni dédommagés. Au niveau mondial, « l’ardoise se montera à bien plus d’un milliard » rien que pour le secteur hôtelier, estime le consultant.

L’Espagne, où le tourisme pèse près de 12 % du produit intérieur brut (PIB), prend l’affaire très au sérieux. Au lendemain de la faillite, la secrétaire d’Etat au tourisme, Isabel Oliver, a convoqué les conseillers régionaux du tourisme des Canaries, des Baléares, de la communauté de Valence, de la Catalogne et de l’Andalousie, ainsi que des représentants du patronat hôtelier. Objectif : analyser les conséquences et envisager des mesures pour en limiter l’impact. Environ 70 000 touristes venus avec l’opérateur se trouveraient actuellement dans le pays, preuve de son importance. Pour la seule journée de mardi, seize vols ont dû être annulés à Palma de Majorque (Baléares), vingt à Tenerife (Canaries) et six à Reus (Catalogne).

L’inquiétude grandit chez les fournisseurs de services, compagnies d’autocars, restaurateurs et hôteliers

Le géant du voyage tout compris laisse des factures impayées pour plus de 200 millions d’euros, selon la fédération patronale Exceltur. L’inquiétude grandit chez les fournisseurs de services, compagnies d’autocars, restaurateurs et hôteliers. Sans compter le préjudice causé par les annulations des séjours à venir. Près de 114 000 touristes étaient attendus dans les quinze prochains jours. En 2018, Thomas Cook avait acheminé 3,6 millions d’étrangers en Espagne, principalement aux Canaries (30 000 chambres pour Thomas Cook) et aux Baléares (40 000). Il y compte huit marques et emploie quelque 2 500 personnes.

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