Président Trump, an III : zone de confort

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Après une semaine marquée par l’audition explosive au Congrès de son ancien avocat, Michael Cohen, et par l’échec des négociations avec la Corée du Nord, Donald Trump a tenté de reprendre la main en ressassant des arguments maintes fois entendus lors d’un long discours.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 06h45, mis à jour à 06h45

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Le président Donald Trump enlasse un drapeau américain à la Conservative Political Action Conference, à Oxon Hill (Maryland), le 2 mars.
Le président Donald Trump enlasse un drapeau américain à la Conservative Political Action Conference, à Oxon Hill (Maryland), le 2 mars. JOSE LUIS MAGANA / AP

Le public était cette fois-ci celui de la Conservative Political Action Conference, le rassemblement annuel des conservateurs américain. Donald Trump était venu, samedi 2 mars, reprendre pied sur sa terre ferme, celle de la campagne permanente, après une semaine délicate marquée par un échec diplomatique à Hanoï face à Kim Jong-un et l’audition au Congrès de son ancien exécuteur des basses œuvres, Michael Cohen, devenu son meilleur accusateur.

Ce dernier avait assuré le 27 février que son ancien patron s’était lancé en politique pour promouvoir sa marque et qu’il était un menteur pathologique. Samedi matin, le président des Etats-Unis a publié sur son compte Twitter un message vantant l’un de ses clubs de golf situé en Ecosse, patrie de sa mère, assurant qu’il était « très fier » de ce qui est peut-être « le meilleur au monde ». Puis il s’est rendu dans le Maryland, aux portes de Washington pour aligner les contre-vérités pendant son plus long discours jamais prononcé, étiré sur près de deux heures.

Donald Trump aurait pu se concentrer sur la matière principale de son intervention déjà rodée lors de son discours sur l’état de l’Union, en février, et qui devrait devenir l’axe de sa campagne de réélection : la dénonciation du « cauchemar socialiste » qui menacerait son pays. Les Américains peuvent encore dormir tranquilles avant que la collectivisation des moyens de production ne prenne effet. Cependant, en l’agitant bien et en la servant glacée, cette sainte frousse pourrait peut-être ramener en 2020 au bercail une partie des électeurs centristes lassés du président qui ont assuré le triomphe des démocrates à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat.

« Hors cadre »

Mais Donald Trump a rapidement averti son public. « Vous savez, je suis totalement en dehors du discours, n’est-ce pas ? C’est comme ça que j’ai été élu, en étant hors cadre », a-t-il assuré. De fait, le réquisitoire s’est dilué en une marée de digressions au cours desquelles le président des Etats-Unis a surtout ressassé. Ressassé que la foule présente lors de sa cérémonie d’investiture, en janvier 2017, avait été bien plus importante qu’on ne l’avait dit. Ressassé que sa victoire avait été sans doute la plus grande de l’histoire. Ressassé que l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur les interférences prêtées à la Russie en 2016 est « de la connerie ». Et que ses adversaires démocrates du Congrès « haïssent » leur pays.

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