En Espagne, la Cour suprême donne son feu vert à l’exhumation de Franco

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Le gouvernement de Pedro Sanchez voudrait procéder au transfert du corps du dictateur avant les élections du 1er novembre.

Par Publié aujourd’hui à 20h38

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Le mausolée monumental du Valle de los Caidos, près de Madrid, dans lequel se trouve la tombe de Franco.
Le mausolée monumental du Valle de los Caidos, près de Madrid, dans lequel se trouve la tombe de Franco. OSCAR DEL POZO / AFP

Plus rien, ou presque, ne s’oppose à l’exhumation de Franco. Après de longs mois de batailles judiciaires, la Cour suprême a rejeté, mardi 24 septembre, tous les recours présentés par la famille du dictateur qui a gouverné l’Espagne de 1939 à 1975. C’est une double victoire pour le gouvernement espagnol, qui voulait en faire une mesure symbolique. A l’unanimité, les six magistrats qui composaient la Cour suprême ont autorisé l’exhumation de la dépouille momifiée du dictateur et refusé son transfert dans les cryptes de la cathédrale de l’Almudena, en plein cœur de Madrid, comme l’envisageait la famille, qui y possède un caveau. Le gouvernement a proposé que le corps du dictateur soit enterré dans le cimetière du Pardo, où repose la femme de Franco, mais sa famille pourrait choisir une autre option.

Quarante-quatre ans après sa mort, son corps devra quitter la tombe du mausolée monumental du Valle de los Caidos (la vallée de ceux qui sont tombés), construit entre 1941 et 1959 à une cinquantaine de kilomètres de Madrid, en partie par des prisonniers républicains. Surmontée d’une immense croix de cent trente mètres de hauteur, soutenue par quatre gigantesques et menaçants apôtres, cette basilique renferme dans ses cryptes les ossements de près de 33 000 morts de la guerre civile, nationalistes mais aussi républicains, déterrés des fosses communes sans l’accord de leurs familles. Pour les associations mémorielles, ce monument est une insulte à la démocratie, le symbole d’une plaie encore ouverte.

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« Nous vivons une grande victoire de la démocratie espagnole. La détermination pour réparer la souffrance des victimes du franquisme a toujours guidé l’action du gouvernement », a commenté sur Twitter le chef du gouvernement socialiste, Pedro Sanchez. « L’exhumation constitue un pas très important dans la réparation d’une honte que nous avons portée durant quarante ans de démocratie », a salué pour sa part le secrétaire général du parti de la gauche radicale Podemos, Pablo Iglesias. Critique, le président du parti libéral Ciudadanos, Albert Rivera, a quant à lui assuré que « Sanchez joue avec ses os depuis un an pour nous diviser entre rouges et bleus, alors que pour beaucoup d’Espagnols, à ce stade, cela ne nous importe pas ».

« Il ne s’agit pas de rouvrir des blessures. Il s’agit de les refermer » – Pedro Sanchez, chef du gouvernement socialiste



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