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ANDREW QUILTY POUR “LE MONDE”
FactuelDans l’est de l’Afghanistan, les forces de sécurité tentent de libérer les villages de l’emprise fondamentaliste afin que l’élection présidentielle du 28 septembre puisse se dérouler correctement.
Pour le déjeuner, Zohour Shah Akbari, commandant du 6e bataillon de l’armée de terre afghane s’installe sur un grand tapis, à l’ombre de platanes, tout près d’un canal. « C’est le troisième jour qu’on se bat, l’opération doit durer dix jours », lâche-t-il en essuyant son front avec l’écharpe blanc et noir qu’il porte autour du cou. Dépêché de Jalalabad (capitale régionale de Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan) pour repousser l’avancée des talibans, il dirige plus de deux cents hommes, dont des policiers, des gardes-frontières et des milices pro-gouvernementales. La pression des insurgés se fait de plus en plus forte, notamment dans la région du district de Sorkhroud. « Hier, dit-il, on a mené un assaut sur le village de Dasht-e Baghwani, nous menons des recherches dans les maisons. »
Les talibans ne sont pas loin. « Vous voyez les montagnes, là-bas ? Ils sont là », indique-t-il en pointant le sud, à quelque 500 mètres des forces afghanes. « C’est une opération très importante car nous avons une élection présidentielle [le 28 septembre] qui va arriver. Nous nettoyons donc les villages de l’ennemi pour que les gens puissent voter facilement », ajoute l’un de ses adjoints, chargé du district de Sorkhroud, Seyyed Nouragha Sadat.
Parmi ces soldats, certains ont été formés par les Américains. L’OTAN leur a transmis, en 2014, la responsabilité de la sécurité de cette région, même si une force dite « antiterroriste » et près de 14 000 militaires américains comprenant, notamment, une force de frappe aérienne assistent encore le gouvernement afghan. Les Etats-Unis continuent, par ailleurs, d’entraîner une armée nationale plus que jamais sous pression. Le processus de paix est en effet au point mort depuis l’arrêt brutal des négociations, début septembre, entre Washington et des talibans qui ont promis d’empêcher, par la violence, le gouvernement de Kaboul d’organiser le scrutin présidentiel.
Dix-huit ans après la chute des talibans, les Etats-Unis et la communauté internationale ont dépensé 780 milliards de dollars (700 milliards d’euros) pour mettre en place des forces de sécurité afghanes dignes de ce nom et capables de défendre seules leur pays. La tâche est loin d’avoir été accomplie. Elles doivent non seulement combattre les talibans mais aussi, surtout dans la région du Nangarhar, des groupes se revendiquant de l’organisation Etat islamique (EI).
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