« No deal » : l’apocalypse n’aura pas lieu

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Un Brexit sans accord serait un choc économique sévère pour le Royaume-Uni, mais l’impact sera plus graduel et limité que le clament les pro-européens.

Publié aujourd’hui à 06h00 Temps de Lecture 3 min.

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Les camions arrivent au port de Douvres lors d’un essai sur la façon dont la route sera gérée en cas de « non-accord » Brexit, Kent, Grande-Bretagne, 7 janvier.
Les camions arrivent au port de Douvres lors d’un essai sur la façon dont la route sera gérée en cas de « non-accord » Brexit, Kent, Grande-Bretagne, 7 janvier. Peter Nicholls / REUTERS

Chronique. Au Royaume-Uni, les opposants au Brexit sont en train de faire la même erreur que pendant la campagne du référendum, il y a trois ans. A force de hurler au loup, et d’annoncer une catastrophe économique en cas de sortie de l’Union européenne (UE) sans accord, ils exagèrent tellement leurs arguments qu’ils ne convainquent plus qu’eux-mêmes.

Pendant le référendum, ils parlaient d’une récession dès le lendemain du vote. Ils ont eu tort. Trois ans plus tard, le ralentissement économique est réel : la croissance britannique a perdu trois points par rapport à ce qu’elle aurait été si les Britanniques avaient voté pour rester dans l’UE, selon les calculs de la Banque d’Angleterre. C’est beaucoup, mais l’effet est tellement graduel qu’il est difficile de le percevoir.

Il y va de même avec les risques du « no deal », une sortie sans accord. Jamais un pays n’a ainsi coupé tous les ponts. Le choc serait majeur. Mais de là à parler de pénuries généralisées de médicaments et de nourriture ? D’imaginer les Britanniques faisant face à la famine et aux épidémies ? Evidemment pas.

Même les experts pro-européens le reconnaissent. C’est le cas de Sam Lowe, un spécialiste des relations commerciales au Centre for European Reform, un groupe de réflexion. « En cas de “no deal”, les opposants au Brexit vont subir un contrecoup. Ce ne sera pas l’apocalypse. On trouvera à manger. »

De longs embouteillages de camions

Reprenons. Pour comprendre les effets du « no deal », il faut décortiquer ses effets étape par étape, à commencer par ce qu’il se passerait entre Douvres et Calais, où transitent la majorité des importations et exportations du pays. Du jour au lendemain, le Royaume-Uni deviendrait un pays tiers. Les camions britanniques arrivant en France devraient faire des déclarations douanières et, s’il s’agit d’agroalimentaire ou d’animaux vivants, les contrôles phytosanitaires seront importants. Ces contrôles supplémentaires pourraient provoquer dans le Kent de longs embouteillages de camions attendant leur tour pour passer la frontière.

Selon les prévisions officielles du gouvernement, publiées dans le fameux dossier « Yellowhammer », le flot de camions serait réduit de « 40 % à 60 % » par rapport au trafic normal. C’est énorme.

Simplement, il s’agit là des exportations vers le continent européen. Inversement, les Britanniques ont annoncé qu’ils laisseraient initialement entrer les camions comme si rien n’avait changé. Pas de contrôle supplémentaire, au moins dans un premier temps. S’il faut faire venir d’urgence de la nourriture, ou des médicaments, ce sera possible.

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