Food and Nutrition: les garçons sont tombés dans la marmite

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Jed fait déjà ses achats pour les six plats qu’il réalisera la semaine prochaine.

Jed fait déjà ses achats pour les six plats qu’il réalisera la semaine prochaine.

Les 19 et 20 septembre dernier, ils avaient du pain sur la planche. En effet, 160 garçons ont participé aux examens de Food and Nutrition du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC). Et contrairement aux idées reçues, il n’y a pas que les filles qui mettent les petits plats dans les grands.

Il a mis les bouchées doubles et mené son examen à la baguette. Le 20 septembre, Jed, 18 ans, candidat au SC, était au four et au moulin pour la première partie de son examen. «Cette année, on a eu des questions faciles tirées au sort au début de l’examen. En une heure et demie, j’y ai répondu et préparé mon planning pour réaliser six plats. La confection se fera la semaine prochaine», confie-t-il. De son côté, Alex, 19 ans, étudiant en HSC, a passé cette première étape jeudi dernier : «J’avais des doutes sur la question mais ça s’est bien passé. Maintenant, je dois aller acheter mes ingrédients pour la pratique, prévue début octobre.» Ces deux étudiants du collège St- Andrew’s s’activent déjà pour  la prochaine étape des examens. Idem pour Andrew, 17 ans, du collège de Lorette de Bambous- Virieux. «Monn kapav trasé. Ti fasil», déclare-t-il.

Alex souhaite à l’avenir exercer sur les bâteaux de croisières.

Tous trois sont férus de cuisine. «Mon oncle, ma tante, mes parents sont tous dans le secteur culinaire. Je croyais que je n’avais pas ça en moi. Mais un jour, j’ai préparé une génoise aux pêches à l’école. C’était le plus beau de la classe», explique Alex, 19 ans. Ce qui n’a pas manqué de lui donner la pêche. Alors qu’il rêvait d’être médecin, il se ravise et se met aux fourneaux. Sa famille l’y encourage largement. Quid du collège où les garçons font recette au SC et HSC ? «C’est positif. Les amis qui font d’autres matières apprécient notre compagnie. D’autres, plaisante-t-il, sont jaloux, comme ils ne savent pas trop cuire.» Par contre, les difficultés sont nombreuses : «Quand je n’arrive pas à réaliser une recette, je me ressaisis. La matière de Food and Nutrition nous apprend aussi la maîtrise de soi.» Désormais, Alex entend bien être comme un poisson dans l’eau en travaillant sur les bateaux de croisière avant d’ouvrir son propre restaurant.

De son côté, Jed patauge dans la marmite depuis l’enfance. Du coup, il est devenu un spécialiste des lasagnes et autres plats salés. «La cuisine, ce n’est pas tant un défi pour un garçon. D’ailleurs, les meilleurs chefs sont des hommes. Les gens sont plutôt admiratifs de voir les garçons réussir en gastronomie», fait ressortir le jeune homme qui veut entamer une carrière de chef dans l’hôtellerie. Quant à la passion d’Andrew, elle est née sur les bancs de l’école. «Dès la Form IV, j’ai adoré la matière de Food and Nutrition. Je pourrais être policier, pompier ou faire n’importe quel métier. On doit toujours ‘trasé’. Mais mon vœu est de devenir un chef à l’hôtel», indique ce jeune spécialiste du riz frit. Bien qu’il sache que ce ne sera pas de la tarte et encore moins du gâteau, il s’arme de volonté et de pratique pour réussir.

D’autant, cette matière attire davantage de candidats garçons aux examens, constate Brenda Thanacoody- Soborun, directrice du Mauritius Examinations Syndicate (MES). «Aujourd’hui, il y a plus de débouchés en gastronomie pour ces jeunes en tourisme, avec l’essor pour les croisières, les villas et même en restauration avec la multiplication des centres commerciaux. Ce sont des opportunités à saisir pour les garçons comme pour les filles», confie une formatrice. D’ailleurs, cette matière a été introduite à l’intention des élèves de Grade 7 et 8 dans plusieurs établissements secondaires, indique Lindsay Thomas, recteur du collège du Saint-Esprit. Un engouement qui met déjà les petits plats dans les grands.

En chiffres

886 candidats ont participé aux examens de Fo od and N ut r ition pour le School Cer tificate (SC) et le Higher School Certificate (HSC). C’est ce que nous déclare Brenda Thanacoody-Soborun, la directrice du Mauritius Examinations Syndicate (MES). Ce taux inclut 160 garçons et 726 filles. Sur le plan général, 863 candidats privés, soit 442 garçons et 421 filles, participent aux examens du SC. Quant aux collégiens, ils sont au nombre de 17 884, incluant 3 373 garçons et 9 511 filles. Au HSC, le MES répertorie 852 candidats privés, soit 402 garçons et 450 filles. Du côté des collégiens, l’institution en recense 9 358, soit 3 883 garçons et 5 475 filles.

Allocation pour les examens: une somme qui ne compte pas pour du beurre

«L’allocation pour acheter les ingrédients pour les examens est insuffisante. Les élèves doivent souvent trouver d’autres sources de financement», critique une enseignante de Food and Nutrition. Selon elle, une somme de Rs 300 est allouée à chaque participant à cet examen. Mais celle-ci ne couvre pas les dépenses, estime-t-elle. Pourquoi un tel montant ? En fait, il s’agit d’une somme symbolique visant à assister les étudiants, indique le MES. Le chiffre a été déterminé depuis plusieurs années. «Ce montant n’est pas fixé par Cambridge. C’est plutôt un «incentive» local. Dans d’autres pays où se tiennent les examens de cette instance, les étudiants assument eux-mêmes les frais», explique notre interlocuteur.


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Lexpress

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