Assemblée nationale : Un tramway nommé désir…

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…d’aller au même rythme que le calendrier électoral du PM qui veut voir son Metro Express sur les rails dès le début du mois prochain

Après les affirmations de Nando Bodha sur les essais pendant 30 jours avant l’ouverture gratuite au grand public le 1er novembre, des documents parlent d’une période de sécurité de 60 jours

Rien à voir avec le film réalisé par Elia Kazan en 1951 et qui révéla Marlon Brando. Ici, c’est certes un tramway nommé désir, mais de cet ardent désir de faire coïncider le démarrage du Metro Express avec le calendrier électoral du Premier ministre qui, apparemment, a tout misé sur ce projet réalisé au coût de Rs 18 milliards pour sa prochaine campagne électorale. C’est dans ce sens que le ministre Nando Bodha a, suite à la Private Notice Question de Xavier Duval, mardi dernier, détaillé les étapes de la mise en opération de ce Metro Express. Le ministre des Infrastructures publiques a déclaré que les travaux ont atteint le stade d’achèvement, que les services annexes comme les guichets pour se procurer des billets de tramway ont commencé à être installés et que le démarrage pilote aura lieu le 1er octobre avec des invités à bord sur des trajets limités. Et cela, pendant tout le mois d’octobre.

L’ouverture au public, elle, se fera le 1er novembre après que tous les tests auront été certifiés concluants, a assuré Nando Bodha qui a fourni d’autres informations d’ordre technique et pratique sur la mise sur les rails du projet. Le ministre a aussi évoqué le rôle des autobus qui seront appelés à transporter les passagers jusqu’aux stations de traway et l’amélioration des infrastructures.

Autre précision apportée par le ministre, c’est que ces autobus seront gratuits pour les passagers du tramway avec un système de billetterie qui couvrira le trajet en autobus comme celui du tramway. Nando Bodha a, par ailleurs, fortement insisté sur le fait que le gouvernement veillera à ce que l’entrée en opération des tramways ait le moins d’impact possible sur la rentabilité des compagnies d’autobus. Et que la perte d’activité sur le trajet du traway va être compensée par l’ouverture de nouvelles routes.

Le ministre des Infrastructures publiques a profité pour dire que le gouvernement profitera pour mettre un peu d’ordre dans le dossier du transport gratuit avec de nouvelles méthodes de paiement plus transparentes et que cela devrait se traduire par une économie de 10 à 15% sur les Rs 2 milliards annuels qui sont accordées comme subventions aux compagnies d’autobus.

“A 30-year dream and it is coming true in less than 15 days”

Autres annonces ministérielles, toujours en réponse à la PNQ, c’est que les taxis seront eux aussi intégrés au système. Et pour conclure sa réponse liminaire, et jamais avare d’une petite note lyrique, Nando Bodha a dit que “in two weeks’ time, people will have the opportunity to experience the most innovative, sustainable and reliable transport system. This is a 30-year dream and it is coming true in less than 15 days”. 

Dans ses questions supplémentaires, Xavier Duval a surtout insisté sur l’aspect sécurité de la mise en service des traways et, du coup, le ministre, qui avait ses dates arrêtées, a été contraint de dire que c’est lorsque l’assesseur indépendant pour la sécurité du nom de Ital aura terminé leurs vérifications que le démarrage en douce aura lieu.

A d’autres questions du leader de l’opposition, le ministre a précisé que les essais seront réalisés en configuration réelle, sauf que les passagers seront des employés de MEL, des étudiants, des écoliers et des personnes venant de Barkly qui y prendront place et ce n’est que lorsque les experts en sécurité auront certifié que le métro est prêt pour démarrer qu’il entrera véritablement en opération.

Nando Bodha a aussi annoncé que, suite à une conversation qu’il a eue le matin même avec le Premier ministre et ministre des Finances, ce dernier a décidé que le transport en tramway sera gratuit pendant tout le mois de novembre et que le service payant sera à compter du 1er décembre.

Quant aux préoccupations du leader de l’opposition sur le coût de l’entretien de ce qui avoisinerait le milliard sur cinq ans, le ministre des Infrastructures publiques a précisé que la firme choisie par le Conseil des ministres, après un exercice de consultations avec Sinpagour Cooperation Entreprise, est CAF et que le coût sera, en fait, de Rs 450 millions, soit Rs 90 millions par an.

Pour mettre un bémol aux interrogations pressantes du leader de l’opposition, Nando Bodha a tenu à rappeler que le métro dans la version du gouvernement auquel appartenait Xavier Duval devait coûter Rs 37 milliards et que cela devait aussi entraîner la fermeture de 60 routes d’autobus et engloutir Rs 800 millions de subventions annuelles.

Le Prime Minister’s Question Time a failli être monotone. Entre les drains de Canal-Pourri de la région de Mare-Tabac et une question sur le directeur d’ATOL, heureusement qu’il y avait cette interpellation de Reza Uteem sur le sort troublé du traité de non-double imposition qui liait Maurice/Sénégal pour pimenter la séquence.

Lorsque le Premier ministre s’emporte

Tout allait bien, il y avait bien un début d’impatience après les questions supplémentaires d’Alan Ganoo et d’Arvin Boolell jusqu’à ce que le député du MMM, auteur de la question initiale, Reza Uteem, lui balance que le traité avec le Sénégal a été résilié, que celui conclu avec l’Inde est en notre défaveur, même chose pour l’Afrique du Sud, alors que celui qui a été conclu avec le Nigeria n’est pas encore en vigueur et “qu’il n’y a que de mauvaises nouvelles pour le secteur financier depuis que ce gouvernement est aux affaires”.

Cela a eu le chic de mettre Pravind Jugnauth hors de lui. Il s’est emporté et a dit que le député mauve débitait un “load of nonsense” et qu’il aurait dû aller aux renseignements et il aurait su, qu’en 2004, le traité avec l’Indonésie avait été résilié et qu’il n’a pas été rétabli depuis. Et lorsque Reza Uteem lui rappelé qu’il était ministre des Finances à l’époque, le Premier ministre a dit que c’est Sushil Khushiram qui était alors le ministre des Services financiers.

Enquêtes encore et toujours et pas de publication des rapports des Fact Finding Committees sur les cas de l’ancienne directrice du centre cardiaque et de la présidente puis directrice de l’information and Communication Technologies Authority Youshreen Choomka. C’est la posture adoptée par le Premier ministre pour déjouer les critiques du député du MMM, Rajesh Bhagwan.

Le chef du gouvernement a dit que l’ICAC, qui enquête sur les deux affaires, poursuit ses investigations et qu’il n’a aucun contrôle sur cette organisation. Cela n’a pas empêché le député du MMM de lancer quelques remarques acides selon lesquelles l’ICAC qui serait devenue une “machine à blanchir “ ou que la police devrait enquêter sur la perte des clés des tiroirs de la commission.

Pravind Jugnauth, qui avait déjà perdu son calme, dira à Rajesh Bhagwan que dans le passé, entre 2000 et 2005 aussi, il y a eu des rapports qui n’ont pas été rendus publics. Les références aux vieilles histoires n’ont en rien empêché le député de continuer avec ses questions avec notamment le cas de Youshnreen Choomka qui, selon lui, aurait déjà quitté le pays pour le Canada, alors qu’il y a toujours une enquête en cours à son sujet. “Pas au courant”, a répondu le Premier ministre.

La prochaine question de Rajesh Bhagwan a permis d’apprendre que le nouveau directeur de la MBC Bijaye Ramdenee, qui est sous contrat d’une année, perçoit un salaire mensuel de Rs 225,000, plus d’autres allocations. Le député a, dans ses questions supplémentaires, allégué que le directeur se serait ouvertement déclaré un fervent supporteur du leader du MSM.

La tranche post-déjeuner aura aussi connu ses moments d’animation. Dès le début d’ailleurs, la permission accordée à Nando Bodha, pris par un rendez-vous urgent avec le Premier ministre, d’avoir ses questions différées et avec l’autorisation de la Speaker. Une petite remarque de Paul Bérenger a fait bondir Maya Hanoomanjee qui a répliqué qu’elle ne protégeait pas le ministre, mais que ce dernier l’avait prévenue de son empêchement imprévu.

Amusé, le leader du MMM s’est étonné que la Speaker ait entendu ce qui n’était qu’un murmure, ce qui l’a poussé à dire que les facultés auditives de la présidence s’étaient sensiblement améliorées, elle qui a été jadis accusée de surdité sélective.

Ce sera plus chaud lors des échanges sur une question du député travailliste Ezra Jhuboo sur les irrégularités notées sur les transports de déchets à Mare-Chicose. Alors que le député travailliste adressait ses questions supplémentaires au ministre Etienne Sinatambou, son collègue Shakeel Mohamed a lancé “cover up”.

La Speaker intraitable à l’égard d’Etienne Sinatambou

Le ministre de la Sécurité sociale et de l’Environnement, qui n’a pas du tout apprécié cette remarque, a demandé que Shakeel Mohamed retire ses propos, mais le député a maintenu que sa remarque ne s’adressait pas au ministre, mais au ministère. Maya Hanoomanjee a alors annoncé qu’elle vérifierait tout cela avant de décider de la marche à suivre.

Etienne Sinatambou, qui devait continuer à répondre a, en introduction, lancé que “my father did not act for traffickers in arms dealing”. Avant même que le député visé ne réagisse, la Speaker lui a demandé de retirer sa remarque. Le ministre a, dans un premier temps, refusé d’obtempérer et continué à discuter avec la présidente qui est restée intraitable jusqu’à ce qu’il n’ait d’autre choix que de retirer ses propos. Cette scène a quelque peu perturbé les bancs de la majorité visiblement très surpris par la fermeté de Maya Hanoomanjee.

Après le Question Time, le Skills Development Bill présenté par la ministre de l’Education Leela Devi Dookun-Luchoomun a été voté après la participation de plusieurs députés Aurore Perraud, Ravi Rutnah, Veda Baloomoody, le ministre Sunil Bholah, Arvin Boolell, Soodesh Rughoobur et la PPS Marie Claire Monty.

Comme d’habitude, à l’ajournement des travaux, les députés de l’opposition ont évoqué de nombreux problèmes tant nationaux que locaux avec des ministres concernés, pour la plupart, absents de l’hémicycle à ce moment-là.

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Le Mauricien

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