Seizième week-end de manifestations à Hongkong

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De nombreux manifestants ont été interpellés, mais les affrontements ont été moins intenses que les précédents week-ends.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 22h24

Temps de Lecture 2 min.

Des militants prodémocratie manifestaient dans un centre commercial du district de Yuen Long, le 21 septembre 2019 à Hongkong.
Des militants prodémocratie manifestaient dans un centre commercial du district de Yuen Long, le 21 septembre 2019 à Hongkong. ISAAC LAWRENCE / AFP

La police et des manifestants prodémocratie se sont brièvement affrontés samedi 21 septembre à Hongkong, près de la frontière chinoise, alors que les appels à la manifestation et à la grève se multiplient sur internet avant deux anniversaires clés : celle du 28 septembre, marquant le début du « Mouvement des parapluies » de 2014, et celle du 1er octobre, qui célébrera les 70 ans de la création de la République de Chine.

La police a eu recours au gaz lacrymogène et aux canons à eau contre des manifestants qui avaient érigé des barricades et jeté des pierres et des cocktails Molotov, dans la ville de Tuen Mun, située dans le nord-ouest de Hongkong. De nombreuses personnes ont été interpellées, mais les affrontements ont été moins intenses que les précédents week-ends.

Le territoire semi-autonome traverse depuis juin sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, avec des actions et des manifestations quasi quotidiennes pour demander des réformes démocratiques ou dénoncer une riposte policière brutale.

Retrouvez notre infographie : Hongkong, un territoire sous pression

Les manifestants prêts à « se battre sur le long terme »

La journée avait débuté par un rassemblement pacifique à Tuen Mun, située non loin de la Chine continentale, avant de dégénérer, selon un scénario désormais classique.

Des manifestants ont arraché un drapeau chinois qui flottait devant un bureau du gouvernement local, avant de le brûler. La police s’est alors aussitôt rendue dans un parc de la ville où les protestataires s’étaient rassemblés afin de procéder à une série d’interpellations. Des centaines de contestataires ont dressé des barricades et démantelé des barrières de sécurité. Ils ont également jeté des objets sur les voies ferrées avoisinantes. Les affrontements ont tourné court dès que la police a tiré du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.

Samedi en début de soirée, des manifestants continuaient cependant à jouer avec les policiers au jeu du chat et de la souris dans les rues. Calvin Tan, un militant prodémocratie de 22 ans, expliquait samedi en début d’après-midi que les manifestants étaient préparés à « se battre sur le long terme ». « Chaque petite manifestation compte, même si cela ne semble pas beaucoup aider, c’est comme chaque petit pas dans un marathon », a-t-il déclaré à l’AFP.

Lire aussi « Nous sommes encore là » : des milliers de militants prodémocratie mobilisés à Hongkong
Une barricade à Tuen Mun, Hong Kong, le 21 septembre 2019.
Une barricade à Tuen Mun, Hong Kong, le 21 septembre 2019. ALY SONG / REUTERS

Amnesty dénonce des tortures et des mauvais traitements

Jeudi, Amnesty International a accusé la police hongkongaise d’un recours excessif à la force les manifestants prodémocratie, dénonçant des « tactiques insensées et illégales ». Dans le cadre d’une enquête menée sur le terrain, l’ONG affirme avoir « également mis au jour des éléments prouvant l’existence de torture et de mauvais traitements en détention ».

L’association demande la création d’une commission d’enquête indépendante sur le comportement de la police, ce qui est aussi une demande des manifestants. L’exécutif hongkongais s’y est cependant toujours refusé.

De son côté, la police hongkongaise a balayé les conclusions d’Amnesty, rejetant les accusations d’usage excessif de la force lors d’une rencontre avec des journalistes étrangers vendredi.

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