Bologne essaie de rattraper ses étudiants chassés par Airbnb

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A Bologne, 2 000 logements environ sont loués par les touristes sur Airbnb, au détriment des étudiants, contraints de s’exiler en périphérie. La mairie et l’université se mobilisent pour leur trouver des chambres.

Par Publié aujourd’hui à 14h36

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Le centre-ville de Bologne, traditionnellement peuplé par les étudiants de la Alma Mater Studiorum, la plus ancienne université d’Europe (1088).
Le centre-ville de Bologne, traditionnellement peuplé par les étudiants de la Alma Mater Studiorum, la plus ancienne université d’Europe (1088). Cathrine Stukhard/LAIF-REA

Autrefois, leurs petites annonces tapissaient les murs des « portici », les arcades caractéristiques du centre historique, où se concentre la vie universitaire de Bologne.
Les étudiants fuori sede, arrivés du reste de l’Italie ou de l’étranger pour fréquenter la prestigieuse université, s’y échangeaient demandes et offres pour louer
une chambre dans des appartements à partager. Aujourd’hui, cela n’est plus qu’un souvenir.

Les annonces ont migré sur les réseaux sociaux, et leur nombre a surtout baissé, au profit des locations touristiques. Bologne la docte, qui se targue de posséder depuis 1088 la plus ancienne université d’Europe, ne parviendrait plus à loger ses étudiants, une « urgence » dénoncée depuis quelques années par des associations et les syndicats.

Pour trouver une solution au problème, le conseil municipal et plusieurs représentants de la société civile se sont réunis le 20 septembre sous les fresques du Palazzo d’Accursio, l’hôtel de ville, dans le cadre d’une vaste enquête publique. L’initiative a été lancée en avril par Pensare Urbano, le « laboratoire pour le droit à la ville ».

Locations privées saturées

Ce collectif, né en 2018 et réunissant les associations d’enseignants et d’étudiants engagés de longue date sur le front des difficultés de logement, a rassemblé en quelques mois les quelque 2 000 signatures nécessaires pour l’organisation de ce dispositif de participation citoyenne. A l’issue de la rencontre, un document d’orientation devrait être présenté par le conseil à l’organe exécutif. Sur les 63 000 étudiants inscrits à l’université de cette ville de 390 000 habitants, près de 35 000 sont des fuori sede, à la recherche d’un logement bon marché. Bologne est aussi la première destination européenne des étudiants Erasmus, avec 3 200 arrivées par an en moyenne. Les résidences étudiantes étant peu nombreuses – 18 à Bologne, gérées par une agence régionale, pour un millier de places à loyer modéré –, les étudiants se tournent donc massivement vers les locations privées, aujourd’hui saturées.

« Au cours des dix dernières années, Bologne a changé radicalement », assure Fabio D’Alfonso, membre du laboratoire Pensare Urbano. En raison de la crise de 2008, qui n’a pas épargné la ville, mais surtout à cause de l’ouverture, la même année, des premiers vols low cost vers l’aéroport Guglielmo-Marconi. L’arrivée de Ryanair et consorts a eu un effet direct sur le tourisme, qui a doublé en une décennie, avec plus de 3 millions d’arrivées en 2018. En parallèle, les plateformes de location temporaire ont proliféré.

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