De Sydney à New York, une grève mondiale pour le climat

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Ce « Friday for future », organisé dans plus de 150 pays, devrait constituer l’un des appels à la mobilisation contre le réchauffement climatique les plus massifs jamais organisés.

Le Monde avec AFP et Reuters Publié aujourd’hui à 11h18, mis à jour à 11h23

Temps de Lecture 3 min.

une marche pour le climat à Sydney (Australie), le 20 septembre 2019.
une marche pour le climat à Sydney (Australie), le 20 septembre 2019. Tiger Balsmeyer / AP

De Paris à New York, en passant par Sydney ou Sao Paulo… vendredi 20 septembre, dans plus de 150 pays, plusieurs millions d’écoliers et d’étudiants ont prévu de descendre dans les rues pour une « grève globale » en faveur du climat, dans le sillage de l’initiative lancée par Greta Thunberg, la jeune Suédoise devenue une icône de la lutte contre le réchauffement. Ce « Friday for future » (vendredi pour l’avenir) devait constituer l’un des appels à la mobilisation les plus massifs jamais organisés.

On dénombre sur toute la planète plus de 5 000 événements, avec en point d’orgue une manifestation monstre à New York, où sont attendus 1,1 million d’élèves de 1 800 écoles publiques, qui ont été autorisés pour l’occasion à sécher les cours. Dans un message vidéo publié jeudi, Greta Thunberg, qui est attendue à New York, a appelé les enfants à s’approprier le combat : « Tout compte. Ce que vous faites compte. »

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Alors que le soleil se levait sur le Pacifique, des élèves ont lancé la journée au Vanuatu, aux Salomon ou encore aux Kiribati, où des enfants scandaient : « Nous ne coulons pas, nous nous battons ». Les atolls du vaste océan sont en première ligne face au réchauffement climatique en raison de l’élévation du niveau des eaux.

« Le niveau des océans monte, notre colère aussi »

Des dizaines de milliers d’Australiens ont pris le relais à Sydney, Melbourne et dans des dizaines d’autres villes de l’immense île-continent. Certaines entreprises, administrations et écoles ont même encouragé leurs employés et les élèves à participer à cette journée.

« Nous ne l’avons pas allumé, mais nous essayons de l’éteindre », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un jeune manifestant de Sydney. « Le niveau des océans monte, notre colère aussi », clamait une autre participante vue à Melbourne. D’après les images postées sur les réseaux, de vastes rassemblements ont eu lieu un peu partout en Australie, y compris dans des villes isolées, telles qu’Alice Springs.

L’Australie ressent elle aussi les effets des dérèglements climatiques, avec des sécheresses de plus en plus graves, des feux de forêt de plus en plus intenses, des pluies diluviennes qui entraînent des inondations dévastatrices, ou encore la dégradation peut-être irrémédiable de son emblématique Grande Barrière de corail. Et la majorité conservatrice, qui compte dans ses rangs des climatosceptiques, ne cesse d’être épinglée pour son inaction en matière climatique.

En Thaïlande, 200 jeunes ont fait irruption au ministère de l’environnement pour y faire un « die-in », simulant ainsi leur mort en s’allongeant sur le sol. « C’est ce qui se produira si nous n’enrayons pas le changement climatique maintenant », a averti Nanticha Ocharoenchai, l’étudiante à l’origine de l’initiative. A Palangkaraya, en Indonésie, des jeunes ont défilé dans l’épaisse fumée des incendies de forêt qui font rage à proximité.

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Coup d’envoi de deux semaines d’actions

Aucune manifestation n’a été autorisée en Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre au monde, mais Zheng Xiaowen du Réseau d’action de la jeunesse pour le climat, a promis d’autres formes de mobilisation. « Les jeunes Chinois ont leurs propres méthodes », a-t-elle déclaré.

La journée de vendredi va donner à New York le coup d’envoi de deux semaines d’actions. Samedi, plus de 600 jeunes sud-américains, européens, asiatiques et africains se réuniront à l’ONU pour un sommet de la jeunesse en faveur du climat – une première. Ils devront émettre des propositions de solutions, qu’ils soumettront aux dirigeants lundi. Vendredi 27 septembre, pendant l’Assemblée générale des Nations unies est prévue une autre grève mondiale coordonnée.

Un sommet spécial sur le climat est prévu lundi prochain à l’ONU, avec une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel. Nombre de dirigeants souscrivent à l’idée d’une urgence climatique, mais ils seront attendus sur les détails concrets de leurs plans climatiques. Pour avoir une chance de stopper le réchauffement du globe à + 1,5 °C (par rapport au XIXe siècle), il faudrait que le monde soit neutre en carbone en 2050, selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l’ONU.

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