Téhéran teste les limites de Washington

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Face aux sanctions, l’Iran adopte à son tour une stratégie de pression maximale, au risque de la confrontation.

Par Publié aujourd’hui à 11h07, mis à jour à 11h48

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L’usine d’Abqaïq endommagée par les attaques du 15 septembre, sur des images publiées par  le gouvernement américain.
L’usine d’Abqaïq endommagée par les attaques du 15 septembre, sur des images publiées par  le gouvernement américain. maldonci / AP

L’attaque est d’une ampleur historique. Bien que les rebelles houthistes, combattus par l’Arabie saoudite au Yémen et soutenus par l’Iran, l’aient revendiquée, tous les regards se tournent vers Téhéran, plus de soixante-douze heures après les frappes contre l’usine d’Abqaïq et le champ de Khouraïs, deux infrastructures stratégiques du secteur pétrolier saoudien. La riposte graduée de l’Iran contre la politique de pression maximale menée à son encontre par Washington pourrait, si la responsabilité de la République islamique était confirmée dans l’attaque, avoir franchi un nouveau palier. Mardi 17 septembre, le Guide suprême Ali Khamenei a d’ailleurs exclu toute négociation avec les Etats-Unis, alors que flottait depuis quelques semaines l’idée d’une rencontre entre les présidents américain et iranien en marge de l’assemblée générale de l’ONU, qui s’ouvre lundi 23 septembre.

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« Je peux vous dire que c’était une très grosse attaque et notre pays pourrait très facilement y répondre par une attaque beaucoup plus grosse », a prévenu le président des Etats-Unis, Donald Trump, devant la presse, restant toutefois relativement flou en déclarant que l’attaque « semblait » avoir été orchestrée par l’Iran. Son secrétaire à la défense, Mark Esper, a assuré que le Pentagone travaillait avec les partenaires des Etats-Unis « pour répondre à cette attaque sans précédent et défendre l’ordre international sapé par l’Iran », tandis que le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, doit se rendre à Riyad. L’Arabie saoudite se garde encore de pointer directement l’Iran, mais le royaume n’accorde pas de crédit à la revendication des houthistes et a déclaré lundi que les armes utilisées lors de l’attaque étaient bien iraniennes.

« Colonne vertébrale cassée »

Si les accusations saoudiennes et américaines sont balayées par les autorités iraniennes, la presse conservatrice se réjouissait encore, lundi 16 septembre, du résultat de la frappe. « L’explosion d’Aramco a fait voler en éclats le calme de la Maison Blanche », se félicitait ainsi le journal Javan, proche des gardiens de la révolution. Dans la même veine, le quotidien Kayhan, proche du Guide suprême Ali Khamenei annonçait, triomphaliste : « La colonne vertébrale de l’Arabie saoudite a été cassée, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sont en deuil. » Vu de Téhéran, pour les tenants d’une ligne dure vis-à-vis des puissances étrangères hostiles à la République islamique, les dégâts majeurs infligés au secteur pétrolier saoudien constituent une nouvelle victoire.

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