En Corée du Sud, l’âpre combat du potentiel successeur de Moon

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Cho Kuk, nommé au ministère de la justice, est attaqué par l’opposition, qui lui reproche son implication dans un scandale de népotisme.

Par Publié aujourd’hui à 11h38

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Cho Kuk, nommé au ministère de la justice, répond à la presse le 2 septembre à Séoul.
Cho Kuk, nommé au ministère de la justice, répond à la presse le 2 septembre à Séoul. Kim Ju-hyung / AP

Potentiel successeur du président Moon Jae-in, l’éminent juriste Cho Kuk, nommé au ministère de la justice, n’en finit pas de se débattre dans un scandale dont la Corée du Sud a le secret. Lundi 16 septembre, Hwang Kyo-ahn, l’ombrageux président du LKP (Parti pour la liberté en Corée, première formation de l’opposition conservatrice) s’est rasé la tête en public, devant la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne. « Ceci est un ultimatum à Cho Kuk : démissionnez volontairement et acceptez l’enquête du parquet », a tonné celui qui fut premier ministre de la présidente Park Geun-hye, destituée en 2017. Une autre formation de l’opposition conservatrice, le parti Bareun, travaille à lancer une enquête parlementaire sur les affaires visant M. Cho.

Depuis l’annonce de sa désignation, le 9 août, pour prendre la tête du ministère de la justice, M. Cho fait l’objet d’attaques lancées par une presse majoritairement proche de l’opposition conservatrice et reprise par le parquet, présidé par Yoon Seok-youl, nommé à ce poste par le président Moon, mais hostile à toute réforme de l’institution. La totalité des enquêteurs du Bureau d’enquêtes spéciales du parquet serait mobilisée sur ces affaires.

Réforme du parquet

Un cousin éloigné de M. Cho est en garde à vue pour des soupçons de fraude, destruction de preuves et détournement de fonds d’une société de gestion privée, Co-Link, créée avec de l’argent avancé par des membres de la famille de M. Cho, dont son épouse, Chung Kyung-shim. D’autres allégations font état d’avantages dont aurait bénéficié la fille de Cho Kuk pour être admise dans des établissements de haut niveau.

Pour répondre aux attaques, M. Cho a participé, le 3 septembre, à une conférence de presse : elle a duré onze heures. Le 6, il a subi une audition à l’Assemblée nationale qui a duré quinze heures. Pendant cette audition, le parquet a mis en examen son épouse pour falsification de document.

Ces embûches n’ont pas empêché son entrée en fonctions, le 9 septembre. M. Moon a expliqué que retirer sa nomination en raison d’accusations sans preuves établirait un « dangereux précédent ».

Pour le président, Cho Kuk est le candidat idéal pour concrétiser la réforme d’un parquet jugé trop puissant, un projet déjà défendu par les présidents progressistes Kim Dae-jung (1998-2003) et Roh Moo-hyun (2003-2008), dont était proche M. Moon.

Né en 1965, à Busan (Sud-Est), M. Cho se révèle brillant au point d’être admis à l’université à 16 ans. Etudiant en droit, il milite pour la démocratie et les droits de l’homme, ce qui lui vaut d’être emprisonné dans les années 1980.

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