Matteo Renzi quitte le Parti démocrate et crée son propre mouvement

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Avec son mouvement, l’ex-chef du gouvernement italien Matteo Renzi veut mieux combattre les idées du leader d’extrême droite Matteo Salvini.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 13h04

Temps de Lecture 3 min.

L’annonce inquiète dans les rangs du Parti démocrate (PD). L’ancien chef du gouvernement italien, l’un des hommes forts de la gauche dans la Péninsule, a annoncé mardi 17 septembre son départ du PD pour créer son propre mouvement, afin de mieux combattre les idées du leader de l’extrême droite Matteo Salvini.

Matteo Renzi a cependant assuré que lui-même et les élus qui le suivront continueraient à apporter leur soutien parlementaire au nouveau gouvernement de Giuseppe Conte, formé du PD et du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème).

« Aujourd’hui, le PD est un ensemble de courants » politiques « et je crains qu’il ne soit pas en mesure de répondre seul aux agressions de Salvini et à la difficile cohabitation avec les 5 Etoiles », a justifié Matteo Renzi dans une interview à La Repubblica, un quotidien de centre gauche. Selon sa propre estimation, une trentaine d’élus, entre députés et sénateurs, sur les quelque cent soixante que compte le PD au Parlement, devraient le suivre dans sa nouvelle aventure, qui n’a toujours pas, officiellement du moins, de nom.

« Combattre le salvinisme »

Le combat contre Matteo Salvini, le chef de la Ligue (extrême droite souverainiste), revient comme un leitmotiv tout au long de l’interview. « Je veux passer les prochains mois à combattre le “salvinisme” dans les rues, dans les écoles, dans les usines. Avoir renvoyé à la maison Salvini restera dans mon CV comme l’une des choses dont je suis le plus fier », a-t-il souligné. « Je veux faire la guerre à Salvini, pas à Nicola Zingaretti », le nouveau chef du Parti démocrate (PD), a assuré Matteo Renzi.

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Matteo Salvini, dont le parti gouvernait depuis quatorze mois avec le M5S, a provoqué une crise politique et entraîné la chute du premier gouvernement Conte au début d’août, en espérant obtenir des élections anticipées pour revenir en force au pouvoir. Les sondages lui donnaient alors 36 % à 38 % des intentions de vote.

Mais Matteo Renzi a poussé en faveur d’une alliance entre le M5S et le PD pour éviter un retour anticipé aux urnes. « Le mauvais populisme qu’il [Matteo Salvini] exprime n’est pas défait et doit être combattu au sein de la société », a affirmé l’ex-chef du gouvernement (2014-2016). « Le populisme ne connaît pas l’intelligence artificielle, le populisme, c’est la stupidité naturelle », a martelé le politicien connu pour son franc-parler et qui ne s’est pas fait que des amis au sein de son propre parti.

« C’est une erreur »

Matteo Renzi, qui vient d’une tradition démocrate-chrétienne, a toujours été considéré comme un « intrus » par les adhérents historiques de la gauche italienne. « Il y a un courant culturel dans la gauche italienne pour lequel je suis un intrus. Ils m’ont toujours traité comme un étranger, comme un occupant abusif, même quand j’ai gagné les primaires » du parti pour en devenir le chef, en 2013, a-t-il assuré.

Son assurance et son exubérance ont régulièrement agacé, et le référendum constitutionnel de décembre 2016 s’était transformé en vote pour ou contre sa personne dans le pays. Après l’échec de ce scrutin, il avait démissionné de son poste de premier ministre et avait été remplacé par Paolo Gentiloni.

Matteo Renzi a souligné que son mouvement ne serait « pas un parti politique traditionnel », mais « une maison ». Pour le moment, aucune compétition électorale avec ses anciens alliés n’est prévue : il a assuré que son mouvement ne participerait pas aux scrutins « pendant un an au moins ». « Les premières élections auxquelles nous nous présenterons seront les législatives, j’espère en 2023, et les européennes de 2024 », a-t-il dit.

Son départ a été accueilli avec préoccupation par ses anciens collègues de parti. « On est désolés, c’est une erreur » de la part de Renzi, a tweeté Nicola Zingaretti. Dario Franceschini, ministre de la culture et l’un des principaux leaders du PD, a lancé « it’s a big problem » (c’est un gros problème) en parlant à Milan avec son homologue allemande, Michelle Müntefering, selon l’Agence jounalistique italienne (AGI).

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