Pour la Finlande, l’Europe doit participer aux futurs traités de contrôle des armements

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Le président finlandais Sauli Niinistö partage la volonté de dialogue avec Vladimir Poutine, relancé par Emmanuel Macron cet été, tout en tenant à obtenir le respect des accords de Minsk sur le conflit en Ukraine.

Par Publié aujourd’hui à 15h19

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Le président finlandais Sauli Niinistö (à droite) avec le président russe Vladimir Poutine le 21 août 2019 à Helsinki.
Le président finlandais Sauli Niinistö (à droite) avec le président russe Vladimir Poutine le 21 août 2019 à Helsinki. Alexei Druzhinin / AP

L’Europe, si elle est concernée, doit être partie aux éventuelles négociations sur le contrôle des armements susceptibles de succéder au régime hérité de la guerre froide qui est en cours de démantèlement, estime le président finlandais Sauli Niinistö dans un entretien accordé au Monde.

M. Niinistö, qui fait écho à une revendication formulée ces dernières semaines par le président Emmanuel Macron et sa ministre de la défense Florence Parly, s’exprimait en marge d’une conférence à Kiev au cours de laquelle il est intervenu aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky, vendredi 13 septembre. « L’ordre international fondé sur des règles s’effondre sous nos yeux », y a affirmé le président finlandais. Le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, arrêté en Crimée en 2014 par les forces russes puis condamné à vingt ans de prison, y est également intervenu, quelques jours après sa libération à la faveur d’un échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie.

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Cet échange est considéré comme un premier pas vers un sommet quadripartite dit du format Normandie, réunissant les présidents Poutine, Zelinsky, Macron et la chancelière Merkel, afin de relancer les accords conclus à Minsk en 2015 sur un processus de paix russo-ukrainien.

Pour M. Niinistö, président d’un pays qui partage plus de 1 300 km de frontière avec la Russie, l’application des accords de Minsk, au point mort depuis trois ans, « contribuerait à la sécurité » en Europe et permettrait de « diminuer la tension ». « Ensuite, poursuit-il, se pose la question plus large des traités comme celui du FNI », le traité conclu entre l’URSS et les Etats-Unis sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, violé par Moscou et dénoncé cet été par Washington ; l’Europe n’était pas partie à ce traité, alors que ces missiles intermédiaires concernaient son territoire. Dans la mesure où une application des accords de Minsk « pourrait aussi modifier la relation russo-américaine, la prochaine étape, estime M. Niinistö, peut être de renforcer le contrôle des armements. Dans ce cas, l’Europe doit s’assurer de figurer comme tierce partie : si l’Europe est au menu des discussions, elle doit se faire entendre ».

Le président finlandais souligne que s’il s’agit de contrôle des armements nucléaires, alors la France et le Royaume-Uni, puissances nucléaires européennes, devraient avoir voix au chapitre. En tout état de cause, dit-il, « nous devons avoir autant de contrôle des armements que possible ».

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