Les dirigeants de l’UE valident l’accord du Brexit

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Ce traité de retrait devra toutefois encore être voté par le Parlement britannique, ce qui est loin d’être acquis.

C’est une première étape, et non des moindres. Les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne ont approuvé ce dimanche l’accord de divorce avec le Royaume-Uni, ainsi que la déclaration politique visant à définir le cadre de la future relation entre Londres et Bruxelles.

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“Il s’agit d’un accord pour un avenir meilleur, qui nous permet de saisir les opportunités qui nous attendent”, a salué la Première ministre britannique, Theresa May, dans une “lettre à la nation” adressée ce dimanche aux Britanniques.

“Une tragédie” pour Juncker

Voir le Royaume-Uni “quitter l’UE n’est pas un moment de jubilation ni de célébration, c’est un moment triste et c’est une tragédie”, a déclaré de son côté le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Malgré l’unité affichée par les 27 dimanche matin, Emmanuel Macron a jugé, pour sa part, que le Brexit montrait que l’UE avait besoin “d’une “refondation”. “Cela montre que l’UE a une part de fragilité” et “est perfectible”, a-t-il ajouté, estimant que l’accord avec Londres était un “bon accord”.

Un accord dans la douleur

“Le Conseil européen approuve l’accord de retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique”, écrivent les 27 dans les conclusions du sommet, ajoutant vouloir instaurer la relation “la plus proche possible” avec Londres après le Brexit.

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Dans la déclaration politique sur leur future relation, Londres et Bruxelles s’engagent notamment à construire “un partenariat économique ambitieux, large et équilibré”, comprenant une vaste zone de libre-échange, avec un alignement des normes réglementaires pour “éviter les obstacles inutiles au commerce des marchandises”. Le texte prévoit également une coopération étroite en matière financière, sécuritaire et diplomatique.

Garanties à l’Espagne

L’accord approuvé dimanche donne également à l’Espagne des garanties écrites de la part de l’UE pour disposer d’un droit de veto sur tout futur accord concernant Gibraltar, un territoire britannique situé à l’extrême sud de la péninsule ibérique, et dont l’Espagne revendique la souveraineté.

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Ce “traité de retrait” inédit, négocié dans la douleur pendant 17 mois entre Londres et Bruxelles, devra toutefois encore passer l’épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle, très incertaine, du parlement britannique, avant d’entrer en vigueur le 29 mars 2019.

“Partenaires et amis”

Michel Barnier,le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, a souligné que, lors de négociations “très difficiles et complexes”, il avait travaillé “avec, jamais contre le Royaume-Uni”.”Nous resterons partenaires et amis” avec le Royaume-Uni après le Brexit, a-t-il déclaré appelant “chacun à désormais prendre ses responsabilités”.

“Je ferai campagne corps et âme pour remporter ce vote, (…) pour le bien du Royaume-Uni et de l’ensemble de notre population”, a encore promis Theresa May dimanche.