Bruxelles travaille sur des propositions de Londres destinées à débloquer la situation

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Les Européens sont plus confiants sur une issue positive depuis qu’un bon niveau de dialogue s’est établi entre l’Attorney General britannique, Geoffrey Cox, et leur négociateur en chef Michel Barnier.

Par Cécile Ducourtieux et Sylvie Kauffmann Publié aujourd’hui à 06h34

Temps de Lecture 4 min.

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A un mois de la date butoir du 29 mars fixée pour le Brexit, les Européens pensent apercevoir le bout du tunnel. Depuis huit semaines, ils attendaient, avec de moins en moins de patience, que Theresa May précise concrètement les points dont elle a besoin pour faire passer à la Chambre des communes le traité de retrait bouclé en novembre 2018 avec les Ving-Sept.

Ces demandes britanniques ont enfin été présentées à Bruxelles, le 26 février et, selon nos informations, les négociateurs travaillent dessus. C’est ce qui explique le ton plus optimiste que l’on a perçu ces derniers jours au sein de l’équipe de Michel Barnier, le négociateur en chef, alors même que le bord de la falaise, au-delà de laquelle on tombe dans le grand vide du « Brexit dur », sans accord (« no deal »), approche dangereusement.

L’homme par qui le déblocage pourrait arriver est l’Attorney General du Royaume-Uni, Geoffrey Cox. C’est lui qui doit donner au gouvernement et aux élus britanniques l’avis juridique déterminant sur le traité. Ce juriste respecté, lui-même partisan du Brexit et jouissant d’une solide réputation d’indépendance, a été dépêché à Bruxelles à la mi-février par la première ministre pour sonder les négociateurs de l’Union européenne (UE) et voir comment faire évoluer les choses, pendant qu’à Londres, Theresa May manœuvre pour tenter de rallier de petits groupes de députés à sa cause.

Geoffrey Cox a rencontré Michel Barnier et son équipe et le dialogue a pu s’établir. Depuis mercredi, ils travaillent sur les propositions britanniques présentées par l’Attorney General, qui doit revenir à Bruxelles le 6 mars.

Marge de manœuvre sur les procédures

Celles-ci portent sur les modifications que souhaite Theresa May au fameux « backstop », le filet de sécurité qui doit éviter le retour d’une frontière physique entre les deux Irlandes, le principal point d’achoppement des Brexiters durs et du parti unioniste d’Irlande du nord, le DUP, dont Theresa May est dépendante pour sa majorité.

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Les Britanniques redoutent de rester bloqués indéfiniment dans ce « backstop » qui les contraint à rester dans l’union douanière et, donc, les prive d’une politique commerciale indépendante, si fin 2020, aucune solution pour la « relation future » entre l’UE et le Royaume-Uni n’a été trouvée.

C’est sur ce point que portait la principale critique dans le premier avis juridique rendu par M. Cox en novembre 2018 : il regrettait que le backstop puisse « durer indéfiniment ». Le projet d’accord avait ensuite été rejeté par la Chambre des communes.

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