Président Trump, an III : l’armée des nuls

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Après s’être séparé de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, le chef de l’Etat a pris soin de solder ses comptes, explique dans sa chronique Gilles Paris, correspondant à Washington.

Publié aujourd’hui à 06h32 Temps de Lecture 2 min.

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Donald Trump en visite à Baltimore (Maryland), le 12 septembre.
Donald Trump en visite à Baltimore (Maryland), le 12 septembre. CAROLYN KASTER / AP

Plaignez le président des Etats-Unis, une malédiction s’acharne sur lui depuis qu’il est entré à la Maison Blanche. Donald Trump attire en effet l’incompétence comme la nuée porte l’orage. Après s’être séparé, mardi 10 septembre, de son troisième conseiller à la sécurité nationale en deux ans et demi, le chef de l’Etat a pris soin le lendemain de dresser un portrait tout en délicatesse de John Bolton. Façon Donald Trump. C’est-à-dire en alternant le convenu (« je m’entendais bien avec lui »), et l’assassin, à doses très inégales.

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M. Trump était d’autant plus décidé à solder les comptes que l’intéressé avait fait comprendre à quelques journalistes qu’il mentait en assurant l’avoir limogé. Le conseiller assurait être parti de son propre chef, la moustache haute, laissant entendre que les choix diplomatiques de l’occupant du bureau Ovale n’étaient pas bons pour la sécurité du pays.

« Il a fait de grosses erreurs », a confié le milliardaire avec accablement. Franchement, parler de « modèle libyen » pour la Corée du Nord, c’est-à-dire exiger avant toute chose que Pyongyang se dépouille de ses armes nucléaires comme Mouammar Kadhafi l’avait fait en 2003 d’un programme tout juste balbutiant… « Vous avez vu ce qui s’est passé avec Kadhafi », a poursuivi Donald Trump à propos d’un homme dont la carrière de dictateur s’était achevée par son lynchage à mort moins de dix ans plus tard.

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« Je ne blâme pas Kim Jong-un pour ce qu’il a dit par la suite », a-t-il ajouté. La propagande nord-coréenne s’était en effet déchaînée. « Il ne voulait rien avoir à faire avec John Bolton. Dire quelque chose comme ça, ce n’est pas se montrer dur, c’est ne pas être intelligent », a continué le président.

« Vous savez, John est connu pour être un dur à cuire. Il est tellement dur qu’il nous a fait entrer en Irak » en 2003, a-t-il encore grincé. Autrement dit, connu pour avoir défendu ce que M. Trump considère comme la décision « la plus stupide » prise par les Etats-Unis.

« C’est un super boulot »

Neuf mois plus tôt, Donald Trump avait déjà procédé au dynamitage du mythe James Mattis, son premier secrétaire à la défense. « Je n’étais pas très content de ses services, je lui ai dit : donnez-moi une lettre » de démission, avait-il assuré alors que l’ancien marine a toujours suggéré qu’il avait lui aussi claqué la porte. « J’en avais fait une star, on lui avait même inventé un nouveau surnom, Mad Dog, mais ça n’avait pas trop marché », avait ajouté le magnat de l’immobilier un peu plus tard devant un rassemblement conservateur, en mars.

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